A Saint-Cergues, en Haute-Savoie, deux chiens ont été empoisonnés après avoir ingéré des morceaux de viande dans lesquels était inséré un produit toxique. Il y a six ans, de nombreux chiens avaient été victimes de ce même procédé.
Depuis le jeudi 14 avril, deux chiens ont été empoisonnés sur la commune de Saint-Cergues.
L’un d’entre eux est décédé après avoir ingéré un morceau de viande dans lequel se trouvait un produit phytosanitaire très toxique interdit à la vente depuis une dizaine d’année.
Le second a survécu, pris en charge par Delphine Hochman, vétérinaire à Saint-Cergues. Alertée par la propriétaire de l’animal, elle raconte à France 3 Alpes : "le chiot avait vomi puis s’était arrêté. Il commençait à avoir des contractions involontaires sur tout le corps."
Quels sont les symptômes ?
La vétérinaire rappelle les symptômes de l’empoisonnement :
- Vomissements,
- Diarrhée,
- Tremblements,
- Faiblesse cardiaque,
- Coma,
Et cela peut aller jusqu’à la mort "si l’animal n’est pris en charge dans le quart d’heure qui suit l’ingestion de l’appât".
Le retour de l’empoisonneur ?
La propriétaire de l’animal sauvé in extremis par Delphine Hochman lui a ramené le morceau de viande ingéré. De quoi rappeler de vieux souvenirs à la vétérinaire. "J’ai reçu le premier chien empoisonné. C’était il y a six ans."
C’est le même mode opératoire, la même molécule interdite à la vente depuis une dizaine d’années.
Delphine Hochman, vétérinaire à Saint-Cergues.
De quoi révolter la vétérinaire qui se dit "consternée" face à une telle cruauté, et qui rappelle que tous les animaux peuvent être empoisonnés, et pas seulement les chiens qu’elle conseille de tenir "en laisse courte" lors de la promenade.
Une enquête ouverte par la gendarmerie
De son côté, Gabriel Doublet appelle lui aussi à la plus grande vigilance. Le maire de Saint-Cergues se souvient des nombreux empoisonnements qui ont touché la commune et ses alentours il y a six ans tout en espérant pouvoir "bientôt arrêter la personne" à l’origine de ces actes.
En attendant, deux plaintes ont été déposées et une enquête est ouverte par la gendarmerie.