Haute-Savoie : en grève, les cheminots du Léman Express réclament une prime de vie chère de 300 euros

Commencée il y a plus de trois semaines, la grève des cheminots, côté français, du Léman Express se poursuit. Ils revendiquent une prime de vie chère de 300 euros brute par mois pour faire face au coût de la vie élevé dans cette région frontalière avec la Suisse.

En gare de la Roche-sur-Foron, en Haute-Savoie ce matin, quelques retards à l’affichage, des trains supprimés et d’autres remplacés par des cars. Les lignes du Léman Express sont très perturbées depuis trois semaines. Certains usagers attendent depuis une heure sur le quai de la gare : "Les trains qui partent ou non sont affichés le matin seulement, donc quand on arrive, on a la surprise. C’est assez désagréable d’apprendre que le train ne vient pas", déplore un usager. "Autour de 18 heures, c’est difficile de rentrer. Partir un peu plus tôt ou plus tard, ça fait plusieurs semaines que ça dure ça demande un peu de gymnastique au quotidien", confie un autre.

En grève depuis trois semaines 

Pour cause, depuis trois semaines maintenant, les cheminots, côté français, du Léman Express sont en grève. Leur principale revendication : une prime brute de 300 euros par mois pour faire face au coût élevé de la vie dans ce département de la Haute-Savoie, frontalier avec la Suisse. "Cette prime est complétement légitime et les cadres que l’on croise dans le cadre du conflit le reconnaissent, car nous avons des jeunes embauchés qui ont un salaire de 1 600-1 700 euros net par mois et dans ce département de la Haute-Savoie qui est très cher, les gens se retrouvent facilement en galère financière une fois qu’ils ont payé leur loyer. Cette prime contribuerait donc à améliorer leur quotidien", explique Yannick Cugnet, gestionnaire de moyens au Léman Express. Avant d'ajouter : "Ce que l’on demande aujourd’hui, c’est d’être reçu à la table des négociations par la direction car elles nous semblent légitimes."

Au total, plus d’une centaine de cheminots sont en grève. Pour tenir depuis trois semaines, ils se relaient : une heure de grève par jour pour le personnel roulant, une demi-journée pour le personnel non-roulant. "Ça commence à se faire sentir au niveau du portefeuille. Beaucoup de personnes nous disent : 'on ne comprend pas, vous être prêts à faire un mois de grève et perdre de l’argent et vous réclamez une prime de vie chère'. Justement, ça vaut le coup de se battre pour cela, car sur la durée on va s’y retrouver au niveau du coût de la vie", ajoute Yannick. 

Une revendication portée depuis 2019

Cette revendication, les syndicats la portait déjà en 2019 lors de l’inauguration du Léman Express, ce RER transfrontalier avec la Suisse lancé avec de grandes ambitions : "Il y a un taux de régularité de 97 %. C’est presque une des meilleures régularités nationales. Il y avait un objectif de 50 000 personnes par jour, on est à 67 000 et nous, on le mesure. Moi en tant que conducteur de train, je vois qu’il y a beaucoup plus de monde. On est les premiers à contribuer au fait qu’il marche très bien et nous n’en avons pas le retour", confie Philippe Gauthier, responsable Sud Rail 74.

Les grévistes promettent d’inscrire le mouvement dans la durée s’ils n’obtiennent pas de retours de leur direction. Une nouvelle journée d’action est prévue lundi prochain.

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