La prison de Perpignan bloquée au lendemain de la prise d'otage avortée et de l'agression d'un agent

Depuis 6 heures du matin, ce mercredi 24 juillet, la maison d'arrêt de Perpignan est bloquée par les agents de l'administration pénitentiaire. La veille, un détenu a attaqué un agent à la lame de rasoir, prétendant faire une prise d'otage. Les membres du personnel ont décidé de cesser le travail, au lendemain de l'agression, pour faire entendre leur colère et leurs revendications.

Les agents sont encore sous le choc, 24 heures après l'agression. Mardi, un jeune détenu a agressé un gardien avec une arme artisanal, et a crié "(faire) une prise d'otage". Si l'assaillant a été maîtrisé rapidement et placé immédiatement en quartier disciplinaire, la colère n'est pas redescendue chez le personnel pénitentiaire, qui dénonce l'attaque de trop.

Cinq agent ont été blessés dans l'agression, et une surveillante a été traumatisée au point de faire une crise de panique.

Blocage totale de la prison

Ce mercredi, un peu moins d'une centaine d'agents se sont réunis devant la maison d'arrêt pour bloquer l'entrée. "On est là depuis 6 heures du matin pour bloquer la prison. L'émotion est encore trop forte pour se remettre à travailler" confie un agent, interrogé par France 3 Occitanie. Pour le moment, c'est l'équipe de nuit qui assure le service dans la prison. 

Déjà la semaine dernière, un débrayage similaire avait eu lieu à la prison de Perpignan suite à une tentative d'incendie volontaire. Pierre Grousset, secrétaire local du syndicat Ufap-Unsa Justice, pointe des incidents devenus presque quotidiens. "Ce n'est même pas la goutte d'eau qui fait déborder le vase, car cette goutte elle arrive chaque jour désormais." Il s'est exprimé au micro de France 3 Occitanie.

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Pierre Grousset, secrétaire local du syndicat Ufap-Unsa Justice ©FTV

Prison surpeuplée, manque de personnel

La maison d'arrêt de Perpignan compte 330 détenus pour 132 places, faisant de cette prison l'une des plus surpeuplées de France. "En plus de cette problématique, il y un a déficit de personnel ici, depuis longtemps" lance Christophe B., surveillant pénitentiaire.

Les agents réunis demandent, en outre, la mise en garde à vue immédiate de l'assaillant. Il est pour le moment détenu dans le quartier disciplinaire.

La mauvaise surprise pour les visiteurs

Arrivées dans la matinée, les familles des détenus ont eu la mauvaise surprise de voir porte close au parloir. Un homme est venu de Narbonne pour rendre visite à un proche. Après une heure de route, c'est la douche froide. "C'est inadmissible qu'ils ne nous préviennent pas. C'est injuste pour les détenus et injuste pour nous qui dépensons de l'argent pour venir jusque ici" blâme le jeune homme.

La date de fin du blocage n'a pas été annoncée.

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