Un agent pénitentiaire a été agressé par un détenu à la maison d'arrêt de Perpignan, ce mardi 23 juillet, informent la direction interrégionale des services pénitentiaires. L'agression a eu lieu pendant "une tentative de prise d'otage". L'agresseur a été maîtrisé et une information judiciaire est ouverte.
Un surveillant a été agressé par un détenu à la maison d'arrêt de Perpignan, ce mardi 23 juillet au matin, indique la direction interrégionale des services pénitentiaires, confirmant une information communiquée par l'Union fédérale autonome pénitentiaire (UFAP).
L'agression a eu lieu pendant "une tentative de prise d'otage par un détenu", selon Johann Reig, surveillant à la prison de Perpignan et délégué régional de l'UFAP, ce que confirme la direction des services pénitentiaires. Une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Perpignan.
Le détenu, tout juste sorti d'une période d'incarcération dans le quartier disciplinaire, "s'est présenté au kiosque des agents et avait visiblement l'intention de prendre un surveillant en otage", affirme Johann Reig.
Il a saisi un surveillant par derrière, le bloquant au niveau du coup, avec un poinçon au niveau de la gorge, en criant "c'est une prise d'otage, appelez le GIGN".
Johann Reig, surveillant à la prison de Perpignan et délégué régional de l'UFAP
L'agresseur maîtrisé
L'arme artisanale était fabriquée avec un stylo, sur lequel étaient fixées des lames de rasoir. "C'est un détenu souvent placé au quartier disciplinaire et qui a l'habitude de ne pas vouloir en sortir", explique Johann Reig. L'agent a réussi à se dégager, mais le détenu a bloqué la porte du kiosque, empêchant les personnels qui s'y trouvaient de sortir.
Après l'activation d'une alarme, des renforts sont finalement arrivés et l'agresseur a été "maîtrisé au sol".
Le surveillant pénitentiaire pris en otage a été blessé, "taillé du haut de l'épaule jusqu'au bras", toujours selon Johann Reig. La direction pénitentiaire confirme "une blessure au bras". L'agresseur a ensuite été placé à nouveau en quartier disciplinaire.
Le délégué syndical de l'UFAP rapporte qu'une surveillante "traumatisée" a "fait une crise de panique sur place" et a été placée "sous masque à oxygène".
Surpopulation carcérale
Cette agression intervient alors que les syndicats dénoncent le manque de personnel et la surpopulation carcérale à la maison d'arrêt de Perpignan. "Chaque cellule accueille trois détenus, alors qu'elles sont conçues pour un seul", avance Johann Reig. La maison d'arrêt des hommes, qui dispose de 133 places, accueillerait autour de 350 détenus, selon l'UFAP.
Un blocage de l'établissement carcéral pour protester contre les conditions de travail aura lieu mercredi 24 juillet, informent les syndicats UFAP et Force ouvrière Justice.