Ce mardi 9 juillet 2024, deux surveillantes de la prison de Villeneuve-lès-Maguelone, dans l'Hérault, ont été violemment agressées par un détenu. Le bureau local de FO a demandé le transfert immédiat de l'ultra-violent. Si ce dernier est toujours dans l’établissement lundi, FO annonce qu'elle pourrait bloquer la maison d'arrêt.
L’agression s’est déroulée à 7h40, ce mardi 9 juillet 2024, lorsqu’une surveillante a ouvert la cellule d’un détenu qui avait alerté à plusieurs reprises. Cherchant à sortir de la cellule, le détenu a poussé la surveillante, l’a agressée physiquement et a tenté de l’atteindre avec une fourchette.
Une collègue tentant de s’interposer a reçu un coup direct au visage, la mettant K.O. et la faisant s’écrouler au sol. L’intervention de collègues d’une autre brigade a été nécessaire pour maîtriser l’individu.
La violence de l’attaque était telle que les pompiers ont dû intervenir et évacuer une surveillante vers les urgences.
Elle est sérieusement touchée. L’arrière de son cou a énormément gonflé, plus l’impact du coup sur l’avant du visage et les traumatismes dus à la maîtrise. Après son passage aux urgences, il s’avère qu’elle souffre d’une forte commotion cérébrale.
Fanny RigalBureau FO
L’autre victime, qui n’a pas été évacuée en urgence absolue, a été conduite par ses collègues à l'hôpital pour une prise en charge liée à une suspicion de poignet cassé. Après une radiographie, il s’est avéré qu’elle souffre d'une lésion du scaphoïde et doit passer un scanner pour évaluer l’étendue des dommages.
Cet acte d’extrême violence choque le personnel de l’établissement, qui ne cesse de demander du personnel supplémentaire. Le bureau local de FO condamne la surpopulation carcérale. Il alerte également sur l’augmentation du nombre de détenus souffrant de troubles psychiatriques.
Pour certains détenus, cela relève de la psychiatrie ou des unités spécialisées pour détenus violents. On ne peut plus demander aux agents de risquer leur vie au travail.
Fanny RigalBureau FO
Le détenu qui a agressé le personnel avait été signalé par les deux surveillantes quelques jours auparavant. Elles avaient constaté l’instabilité de l’individu et son potentiel danger. Des plaintes vont être déposées par le personnel de la prison. Les deux victimes seront en arrêt de travail pour agression.
Le bureau local de FO a demandé au directeur le transfert immédiat de l'ultra-violent. Si ce dernier est toujours dans l’établissement lundi, le syndicat FO annonce qu'il pourrait bloquer la maison d'arrêt.