À l'appel de l'UFAP-UNSA justice, les personnels pénitentiaires ont décidé de bloquer les extractions judiciaires dès l'aube ce mardi 2 avril 2024 devant la prison de Muret. Un mouvement de colère à l'attention du garde des Sceaux. Ils dénoncent le manque d'effectif et la surpopulation pénale.
Un mouvement de colère des personnels pénitentiaires ce mardi 3 avril à Muret. Ils ont décidé de bloquer les extractions judiciaires pour dénoncer leurs conditions de travail.
Bloquer les extractions de détenus
Ils ont choisi de prendre pour cible les pôles de rattachement d'extraction judiciaire. À l'appel du syndicat UFAP-UNSA justice, les personnels pénitentiaires se sont donné rendez-vous ce mardi devant la prison de Muret dès l'aube.
"Bloquer les Extractions Judiciaires, c'est tout simplement un symbole", affirme le communiqué de presse du syndicat. "C’est enrayer la machine Justice temporairement et tirer la sonnette d’alarme auprès du garde des Sceaux".
Manque d'effectifs
Quotidiennement, ces hommes et femmes conduisent dans les différentes juridictions les personnes écrouées en vue de leur présentation devant un magistrat ou dans le cadre d’un jugement. Mais il manquerait 209 postes pour la région Occitanie, rien qu'en surveillance.
"Pour la prochaine campagne de mobilité, seulement 23 postes sont proposés pour l’ensemble de l’Occitanie", précise le communiqué syndical. "La fatigue est omniprésente. Les personnels effectuent parfois jusqu'à 80 heures supplémentaires par mois."
180% de surpopulation pénale
Autre grief et de taille : la surpopulation pénale. "Notre région est la plus touchée de France avec 648 matelas au sol, tous répartis sur les Maisons d’arrêt", dénonce l'UFAP. "La surpopulation avoisine les 180%".
Le syndicat qui rappelle "qu'entre 2021 et 2022, la direction Occitanie a connu une augmentation de 27% des agressions envers les personnels". Le syndicat UFAP veut donc aujourd'hui alerter le gouvernement et attend "des mesures fortes sur ces deux problématiques."