Les agents pénitentiaires sont en grève, ce mardi, en Occitanie. Depuis 6h, à Béziers, ils manifestent devant la prison et bloquent les extractions judiciaires de détenus. Une façon "d'enrayer temporairement la machine Justice et d'alerter le Garde des Sceaux", sur les problèmes d'effectifs.
Les syndicats déclarent qu'il y a 2.700 postes vacants en France, dont 210 environ de surveillant en Occitanie. Dans le même temps, la prochaine campagne de mobilité dans la région offre seulement 23 emplois.
Trop de postes vacants
En Occitanie, le déficit prévisible de surveillants est de 209, dont 27 à Béziers. Au 1er mars 2024, il y avait aussi 24 postes vacants de gradés et 21 d'officiers.
Ce mouvement de grève pointe notamment un recrutement insuffisant face aux besoins.
Une vraie politique de recrutement massif de personnels doit voir le jour. Des lignes budgétaires doivent être dégagées en faveur de la promotion de nos métiers.
Syndicat UFAP Occitanie.
Et le tract précise : "Notre profession est l’une de celles qui a le plus de mal à recruter, et ce n’est qu'en offrant une rémunération à la hauteur des enjeux que nous pourrons pallier le manque de personnel, lequel va s'accentuer avec la construction des nouveaux établissements".
640 matelas au sol en Occitanie
En Occitanie, le syndicat UFAP dénonce la surpopulation carcérale. Le taux d'occupation moyen est de 180% avec plus de 640 matelas au sol, un record.
- Seysses : 198 matelas au sol
- Béziers : 124
- Perpignan : 74
- Nîmes : 68
- Montauban : 41
- Albi : 30
- Rodez : 27
- Carcassonne : 21
Soit, 4.495 détenus pour 2.556 places. Sans compter, 1.751 personnes détenues bénéficiant d’un aménagement extérieur (Placement extérieur et surveillance électronique).
Cette surpopulation a pour conséquence une augmentation des faits de violence dans les centres de détention, les effets de bande se multiplient et la gestion humaine est très conflictuelle.