Thierry Fourcassier, ancien maire de Saint-Jory près de Toulouse en Haute-Garonne, serait-il en train de craquer ? L'ex édile mis en examen pour "corruption", "blanchiment habituel" et "prise illégale d'intérêts", et placé en détention provisoire depuis le 1er février 2024, est apparu à bout devant la Cour d'appel de la Chambre d'instruction où il comparaissait pour réclamer sa demande de remise en liberté.
"Je veux sortir de prison, j'ai besoin de retrouver ma famille. Je suis effondré". Visiblement abattu depuis son placement en détention provisoire le 1er février 2024, c'est par ces mots que s'est exprimé Thierry Fourcassier, ancien maire de Saint-Jory près de Toulouse en Haute-Garonne, selon nos confrères de la Dépêche du Midi.
Mardi 13 février 2024, il comparaissait devant la Cour d'appel de la Chambre d'instruction de Toulouse suite à une demande de remise en liberté. L'édile est mis en examen pour "corruption", "blanchiment habituel" et "prise illégale d'intérêts", tout comme un apporteur d'affaires de la société KMG. Un ton qui tranche avec les nombreuses publications parues sur son compte Facebook avant son incarcération où l'ancien élu n'hésitait pas à formuler des accusations à l'encontre de ses opposants. Un compte qui depuis quelques jours a été modifié.
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60 000 euros de caution
Selon son conseil Eric Mouton, l'ancien élu de 57 ans, serait prêt à " laisser une caution de 60 000 euros" pour garantir qu'il ne fuirait pas en cas de libération.
Lors de sa garde à vue fin janvier, Thierry Fourcassier avait contesté les infractions qui lui étaient reprochées tandis que l'apporteur d'affaires en a reconnu une partie, selon le parquet.
La justice enquête sur un véritable système bien rodé qui aurait permis à Thierry Fourcassier de recevoir des cadeaux de la part d'apporteurs d'affaires.
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Décision le 20 février
"De nombreux versements et paiements en espèces" et "d'autres éléments troublants" semblent indiquer l'existence d'un "vaste système de rétribution occulte de l'utilisation des pouvoirs de l'élu au profit de certains promoteurs immobiliers très actifs sur la commune de Saint-Jory", avait indiqué le parquet dans un communiqué début février.
La Cour d'appel de la Chambre d'instruction rendra sa décision sur le maintien en détention ou sur la libération de Thierry Fourcassier et de l'apporteur d'affaires le 20 février prochain en délibéré.