"C'est une déclaration de guerre" : les gardiens de prison choqués par l'intrusion d'un incendiaire sur le parking du personnel

L'individu a cassé des pare-brise à coups de pierre et mis le feu à une voiture. En tout, trois voitures ont été endommagées sur le parking fermé réservé au personnel pénitentiaire. Les faits ont eu lieu dimanche 14 juillet à 5h50 du matin.

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Sur les images de vidéosurveillance, décrites par le délégué syndical UFAP UNSa de la prison de Perpignan, on voit un individu sauter la clôture du parking. Il se dirige ensuite vers les voitures les plus proches, et les plus récentes, pour les vandaliser. Avant de repartir par où il est arrivé.

Cette intrusion, sur le parking réservé et fermé du personnel pénitentiaire perpignanais, a surpris et choqué les agents.

En s'attaquant à nos véhicules personnels, c'est à nos vies privées que l'on s'en prend. On le vit comme une déclaration de guerre.

Pierre Grousset, délégué syndical UFAP UNSa à la prison de Perpignan

L'individu ne semble pas avoir ciblé des véhicules en particulier. Il a cassé des pare-brise avec une pierre et jeté un liquide inflammable pour embraser une première voiture. En tout, trois voitures ont ainsi été dégradées. 

Pour les syndicats UFAP UNSa et FO Justice, ce grave incident met en exergue des lacunes dans la sécurisation de la prison et donc de son personnel. Ce type d'incidents a déjà eu lieu en région parisienne, selon les syndicats mais jamais à Perpignan.

"Cela montre que les délinquants n'ont pas peur de la prison", souffle Pierre Grousset, "cela rend notre travail très difficile au quotidien."

Incidents à répétition

Quand les délégués syndicaux parlent de "déclaration de guerre", ils reconnaissent que les mots sont forts. Mais qu'ils décrivent bien une situation dégradée dans une prison surpeuplée. 

La maison d'arrêt de Perpignan a un taux d'occupation de 260%, ce qui signifie que les cellules, prévues pour être individuelles, comptent trois détenus pour 9 mètres carrés sans douches.

"Les alentours de la prison ne sont pas sécurisés, nous demandons depuis longtemps à la mairie des caméras de vidéosurveillance sur la voie publique", rappellent les syndicats. "Ceux qui fournissent des marchandises interdites, comme de la drogue ou des téléphones, pour alimenter les trafics à l'intérieur de la prison viennent jusqu'au pied des miradors pour les lancer."

Pour alerter à nouveau sur leurs conditions de travail, les syndicats UFAP UNSa et FO Justice de Perpignan ont organisé un blocage de la maison d'arrêt ce lundi 15 juillet, entre 6h15 et 7h. Ils ont annoncé être prêts à de nouvelles actions si rien n'était fait pour leur permettre de travailler en sécurité.

Le directeur interrégional de l'administration pénitentiaire a assuré aux syndicats que des rondes de police supplémentaires seront organisées autour de la prison et que la sécurité du parking du personnel sera également renforcée.

Une enquête est en cours pour tenter d'identifier l'auteur des dégradations. Elle est menée par la Police judiciaire de Perpignan.

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