L’UFAP UNSa Justice, qui dénonce régulièrement la surpopulation carcérale à Pepignan, demande depuis des années des fouilles intégrales pour tous les détenus en contact avec l’extérieur, un système anti-drone et des filets au-dessus des cours de promenade pour éviter les projections.
Lundi après-midi, vers 16h30, une fouille a eu lieu dans une cellule de la Maison d'arrêt de Perpignan occupée par trois détenus.
Le personnel a trouvé 13 g de cocaïne, 11 g de cannabis, deux smartphones et des câbles téléphoniques. La cocaïne était cachée dans du pain dur.
Détenus dangereux
Les trois détenus, âgés entre 21 et 31 ans, sont incarcérés pour deux d'entre eux pour des faits criminels : actes de torture, de barbarie, de séquestration, de violence et meurtre en bande organisée. Le troisième, fait l'objet d'une procédure correctionnelle pour détention et acquisition de stupéfiants, ainsi que pour acquisition de matériel et de munitions de guerre.
"Malgré un taux de surpopulation de 260 % et un manque de personnel entraînant une surcharge de travail, les agents parviennent à effectuer des fouilles pour garantir la sécurité à l’intérieur et à l’extérieur de nos murs.
Pierre GroussetSecrétraire UFAP UNSa Justice Centre pénitentiaire de Perpignan
"En examinant le pedigree des trois individus, on constate que rien n’a changé depuis le drame du 14 mai 2024 et l’assassinat de nos deux collègues de Caen. Combien faudra-t-il d’années pour sécuriser nos enceintes ?" s'interroge dans un communiqué Pierre Grousset, le secrétaire Local UFAP UNSa Justice du Centre pénitentiaire de Perpignan.
Fouilles intégrales
L’UFAP UNSa Justice demande depuis des années des fouilles intégrales pour tous les détenus en contact avec l’extérieur, un système anti-drone fonctionnel, et des filets au-dessus des
cour de promenade pour éviter les projections.
En région parisienne (19e arrondissement), certaines cours d’école en sont pourvues, contrairement à la plupart de nos établissements pénitentiaires, notamment le Centre pénitentiaire de Perpignan. "N’attendons pas un nouveau drame pour enfin augmenter le niveau de sécurité de nos établissements pénitentiaires. Nos agents méritent mieux, et la sécurité publique en dépend", conclut Pierre Grousset.