A Annecy, le décès d'un homme, survenu quelques jours après l'injection de sa première dose de vaccin AstraZeneca, interroge sa famille. Son frère veut alerter sur certains "risques" que comporterait la vaccination tandis que les résultats de l'autopsie sont encore attendus.
C'est le 7 mars dernier que Joël Crochet avait reçu sa première dose de vaccin AstraZeneca à Annecy, lors d'un grand week-end de vaccination. Atteint de légère comorbidité, cet homme de 63 ans avait préféré ne pas trop attendre.
Dès le lendemain pourtant, il rencontre des problèmes respiratoires et articulaires. Soigné par son médecin à la cortisone, son état s'améliore dans la semaine. Mais le week-end suivant, il se dégrade à nouveau.
Le lundi matin, il se rend au Centre hospitalier Annecy Genevois où il doit être opéré pour des vésicules. Une opération repoussée pour un manque de plaquettes. Mais encore une fois, l'état de Joël Crochet s'aggrave.
"En 18 heures de temps, mon frère est décédé. Ca a été fulgurant, raconte son frère, Jean-Luc Crochet. Des thromboses se sont multipliées au cours de la journée (...) Il a rapidement perdu l'usage des membres supérieurs et ensuite, le cœur a été touché à son tour. A un moment, la réanimation ne suffisait plus. Il a fallu laisser partir Joël."
Résultats d'autopsie attendus
Jean-Luc Crochet ne souhaite pas faire d'amalgame. S'il a alerté nos confrères du Dauphiné Libéré, dit-il, c'est pour qu'on ne prenne pas la vaccination trop à la légère. "Je pense qu'il faut dire la vérité. Il y a des risques pour certaines personnes. Malheureusement, c'est tombé sur lui, regrette le frère du patient. Ce qui nous partage, c'est qu'on peut effrayer les gens avec les propos que je tiens. Mais d'un autre côté, on sait que des tas de gens vaccinés ont sauvé leur vie."
Toute la famille du patient décédé attend de connaître les causes exactes de sa mort. Le Centre hospitalier Annecy Genevois nous confirme "qu'en accord avec la famille, une autopsie a été réalisée" mais ses conclusions définitives "ne sont pas encore connues". Des conclusions qui, selon les proches de Joël Crochet, tardent à arriver.
Plusieurs cas de décès suspects ont été signalés en Europe, qui soulèvent la question du lien entre le vaccin AstraZeneca et les cas de thromboses. Parmi les derniers cas, celui d'une femme de 38 ans décédée à Toulouse, 14 jours après la première injection. Elle ne souffrait pas de problèmes de santé. Le lien entre le vaccin et ce cas de thrombose mortel restait à établir.