Le village de Bluffy, en Haute-Savoie, vient d’être classé cinquième au classement des communes de moins de 500 habitants où il fait bon vivre en France, sur un total de 18 350 communes. Un palmarès obtenu notamment grâce à sa situation géographique et sa tranquillité.
"Ce que j’apprécie ici, c’est le calme. On peut se réveiller en plein milieu de la nuit, on n'entend rien", nous dit Michel, âgé de 74 ans. Il est né ici et n’a jamais quitté le village de Bluffy : "Ça a bien changé, en 70 à Bluffy, il y avait 150 habitants. Le village se dépeuplait, les gens allaient travailler à la ville. Les années sont passées et petit à petit ça s’est bien repeuplé", raconte-t-il, témoin de son évolution.
418 habitants
Aujourd’hui, le village compte un peu plus de 400 habitants, 418 exactement. Tous attirés par une certaine quiétude : "Le secret du bonheur à Bluffy, c’est d’être tranquille avec notre église qui sonne toutes les heures, on n’a pas de stress ici," confie Annie Revoil, conseillère municipale.
La commune de Bluffy vient d’être classée cinquième au palmarès des communes de moins de 500 habitants où il fait bon vivre en France par "l’association des villes et villages où il fait bon vivre" et première du département. "Cette place ne nous étonne pas", ajoute la conseillère municipale.
Pour son classement, l’association prend en compte divers critères comme la solidarité, les transports, les commerces, la sécurité, mais aussi la protection de l’environnement.
Proximité de la ville et solidarité des habitants
Bluffy est un village balcon, situé entre lac et montagne, haut perché, mais pas isolé, à quelques dizaines de kilomètres d’Annecy. "Le grand Annecy nous a mis un service de bus à la demande. Donc il faut téléphoner deux heures avant et le bus vient nous chercher dans le village et nous amène au prochain arrêt de bus suivant la direction que l’on doit prendre. Ça permet une grande mobilité à tous les habitants."
Mais ce qui permet à la commune de se démarquer c'est la proximité et la solidarité entre habitants : "Ici, tout le monde se connaît, on fait des fêtes. À Noël, on a le repas des anciens, et au mois de mai, on fait un beau week-end tous ensemble. Les gens vont ensemble faire du vélo au lac, dans la forêt. Ça reste à dimension humaine. Les gens se connaissent et sont solidaires, ils s’entraident, se prêtent des outils", indique la conseillère municipale.
Avant de regretter : "Ce qui nous manque peut-être ce sont les commerces. On va essayer de créer une maison de producteurs pour essayer d’amener un peu d’animation dans le village."
Pas de commerces mais un poulailler
Ici, il n’y a pas de commerces. Les seules à faire l’animation dans le village sont pour l’instant, les poules, dernières habitantes arrivées il y a quelques années : "On a décidé de faire un poulailler partagé avec 20 poules et 20 familles. Le principe de cette activité est de mettre en commun les gens, de les faire se rencontrer et donc le poulailler a été un bel exercice pour ça. Après, on aura 20 familles qui assureront la gestion de ce poulailler. Tous les jours, il y aura une famille différente qui aura la gestion de ce poulailler", raconte Thierry Vidonne, président de l'association "Bluffruit".
Pour dynamiser davantage le village, un pôle médical devrait voir le jour d’ici quelques mois, avec un kiné, une infirmière et des médecins.