Le topinambour, cette plante invasive qui colonise les bords des rivières près d'Annecy

On le connaît surtout comme légume ancien, mais le topinambour est aussi une plante envahissante qui prolifère hors des jardins et colonise les bords des rivières. Sur les rives du Fier à Annecy, elle représente une menace pour la biodiversité. La lutte s'organise avant qu'il ne soit trop tard.

On le connaît moins pour sa fleur que pour sa racine qui se consomme dans l'assiette. Mais le topinambour est surtout une plante exotique envahissante.

Sur les rives du Fier, à Annecy, les plants prolifèrent sur de longues parcelles. Des élèves scolarisés au lycée agricole ISETA ont été missionnés pour arracher les racines et limiter l’envahissement.

"Là, on arrache des rhizomes de topinambour, c’est ce qui est au plus profond dans le sol pour que ça ne reparte pas encore plus", explique Elie Grospiron, élève en Terminale de baccalauréat professionnel aménagement paysager.

Originaire d'Amérique du Nord et très facile à cultiver, le topinambour s'est d'abord implanté dans les jardins. Aujourd'hui, il colonise par endroits les bords des rivières. "Ce sont probablement des jardiniers qui ont voulu se débarrasser de ces plantes, qui les ont emmenées au bord du Fier et puis voilà", déplore Fabrice Bobard, enseignant à l'ISETA.

Une menace pour la biodiversité

Le topinambour se multiplie très rapidement et sa prolifération menace la biodiversité, tout comme d'autres plantes invasives encore plus répandues comme la renouée du Japon, également présente sur les bords du Fier.

"On a constaté avec le temps que des fois, les batailles contre des plantes envahissantes peuvent être perdues parce que l'envahissement est trop important. Là, pour le topinambour, on est sur une plante en émergence donc on a encore la possibilité de l'éliminer et réduire son impact", estime Claire Le Pan, vice-présidente au SILA (Syndicat intercommunal du Lac d'Annecy).

Cette opération d'arrachage expérimentale devrait être renouvelée durant plusieurs années. Les racines de topinambour vont être séchées pendant trois ans avant de pouvoir être transformées en compost. 

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