Le club de Rodez "se réserve le droit de donner toutes suites judiciaires" aux propos de Sébastien Faraglia, président du FC Annecy, qui accuse les Aveyronnais de "tricherie" dans un communiqué publié ce dimanche, en référence à l'interruption du match contre Bordeaux après l'agression de Lucas Buades par un supporter girondin.
Annecy et Rodez à l'aube d'une bataille devant les tribunaux ? C'est ce que laisse présager les communiqués des deux clubs, dans l'incertitude sur leur avenir en Ligue 2. La première salve est venue de Sébastien Faraglia, président du FC Annecy, affirmant qu'il demandera "réparation de son préjudice financier" au Rodez Aveyron Football (RAF) si les Haut-Savoyards devaient être relégués en National.
"Notre club est avant tout respectueux des valeurs véhiculées dans le sport et qu’aucune violence sur un terrain ne doit donc avoir lieu", dit-il en préambule de ce communiqué. Et d'ajouter, en référence à l'agression du joueur Ruthénois Lucas Buades par un supporter girondin : "Par contre, profiter d’événements extérieurs pour en tirer profit comme le maintien de son club, en trahissant le football, est aussi contraire à l’éthique sportive."
Le président indique que le FCA n'acceptera pas une éventuelle victoire sur tapis vert de Rodez "car il s’agit de la forme de tricherie la plus élaborée, ce qui est très grave." Il affirme avoir missionné le cabinet d'avocats du club afin de "demander la réparation (de leur) préjudice financier au club de Rodez". "Si un club ment à la LFP, ce club doit assumer ses actes devant les juridictions pénales et civiles", conclut M. Faraglia.
Le match Bordeaux-Rodez a été arrêté vendredi sur un score de 1-0 en faveur des Ruthénois après l'agression de leur buteur par un Annécien supporter des Girondins. Le FC Annecy serait relégué en National si les trois points de la victoire étaient accordés à Rodez, qui arracherait par la même occasion son maintien en Ligue 2. La décision sera prise lundi par la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP), qui peut donner victoire sur tapis vert 3-0 à Rodez ou faire rejouer le match.
Propos "inadmissibles"
Mais le RAF a rapidement réagi aux propos du président du club annécien, estimant que "le fait que M. Faraglia suspecte ouvertement et publiquement que le club (de Rodez) soit responsable de tricherie élaborée est une honte." "Ces propos sont inadmissibles, on ne peut pas dire dans un même élan que les violences sont inacceptables et faire le procès de la victime de ces mêmes faits de violences", ajoute le club aveyronnais dans un communiqué publié sur Twitter.
Le club de Rodez "se réserve le droit de donner toutes suites judiciaires à de tels propos". Après la décision de la LFP qui viendra sceller le classement final de la Ligue 2, les deux clubs envisagent donc de lancer des recours devant les tribunaux. Preuve que les craintes financières qui pèsent autour d'une relégation sont lourdes pour Annecy comme pour Rodez.
