Monoxyde de carbone : six personnes frôlent la mort à Annecy, les autorités appellent à la vigilance

Six individus ont été secourus par les pompiers de Haute-Savoie ce mardi 26 décembre. Ils ont été intoxiqués au monoxyde de carbone en raison d'un dysfonctionnement de leur système de chauffage. Avec l'augmentation du coût de l'énergie, les autorités craignent une hausse du nombre de cas cet hiver dans notre région.

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Le service départemental d'incendie et de secours de Haute-Savoie est intervenu ce mardi 26 décembre, vers 23h30, pour porter assistance à six personnes, victimes d'intoxication au monoxyde de carbone, à Annecy.

Trois d'entre elles, en urgence absolue, ont été conduites au centre hospitalier de Genève et à l'hôpital d'Annecy.

L'intoxication est la conséquence d'un dysfonctionnement d'une chaudière à gaz, dans un petit immeuble de trois étages, situé 19 rue Georges Martin. 

Des conséquences très graves, pouvant mener au décès

Imperceptible, le monoxyde de carbone est un gaz inodore, particulièrement dangereux qui peut mener les victimes "en quelques minutes, pour les cas les plus graves, au coma et au décès", rappelle l'Agence régionale de santé (ARS) d'Auvergne-Rhône-Alpes.

"Le monoxyde de carbone est produit par la combustion incomplète de n’importe quel combustible (bois, charbon, gaz naturel, fuel, essence, propane, etc.)". Il agit "comme un gaz asphyxiant très toxique qui prend la place de l’oxygène dans le sang", indique l'ARS.

Les symptômes vont des maux de tête, aux nausées en passant par un sentiment de fatigue, dans les cas d'intoxication faible.

Dans les cas les plus graves, le monoxyde de carbone entraîne "des vertiges, des troubles du comportement, des pertes de connaissances, un coma, voire le décès. En moins d’une heure, ce gaz peut s’avérer mortel".

470 personnes intoxiquées en 2022 dans la région

En 2022, 470 personnes ont été intoxiquées au monoxyde de carbone dans notre région, selon un recensement effectué par les autorités de santé. Ce chiffre était en augmentation par rapport aux années précédentes, lors desquelles une moyenne de plus de 300 personnes a souffert de cet empoisonnement au gaz.

"Alors que cette année encore, le coût de l’énergie risque d’occasionner un risque accru d’intoxications, lié à l’utilisation de moyens de fortune pour se chauffer", l'ARS appelle à la vigilance et rappelle les consignes de sécurité.

Il convient d'abord de faire vérifier toutes les installations domestiques "liées au chauffage, à la production d’eau chaude, ainsi que les conduits de fumée", par un professionnel. Ainsi, les chaudières, les chauffe-eau, les cheminées, les inserts ou les poêles, par exemple, doivent être inspectés.

Vérifier les installations de chauffage et aérer

Pour limiter les risques au maximum, les autorités de santé notent que quelques gestes simples peuvent être salvateurs, notamment l'aération quotidienne du logement. Il faut également s'assurer que les entrées d'air ne sont pas obstruées, tels que les petits rails de ventilation sur les fenêtres ou les bouches d'aération.

Les chauffages d'appoint ne doivent pas fonctionner en continu et il est recommandé de ne pas utiliser de cuisinières, de braseros ou encore de barbecues pour obtenir de la chaleur.

Il existe, par ailleurs, des détecteurs de monoxyde de carbone à fixer chez soi. Dans ce cas, ils doivent comporter sur l'emballage la référence NF EN 50291, un sigle garant de la norme européenne.

En cas de symptômes, il faut appeler de toute urgence les services de secours et ne réintégrer le logement qu'après le passage d'un professionnel.

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