PORTRAIT. Généalogie : Elle dévoile "la vérité sur certains secrets de famille", découvrez le métier de généalogiste familial

Grâce à des heures de recherches, Blandine Coutaz-Repland retrace les histoires familiales de ses clients. Une véritable passion pour cette ancienne pâtissière devenue généalogiste professionnelle il y a un peu plus de deux ans et exerçant en Pays de Savoie et en Suisse.

"Avant j’étais pâtissière" sourit Blandine Coutaz-Repland. Originaire des Pays de Savoie, cette dernière n’imaginait pas exercer un jour la passion, qui l’animait "depuis l’âge de douze ans" : la généalogie familiale.

Le déclic a eu lieu il y a quelques années, après avoir retrouvé des cousins originaires d’Argentine. "Je me suis dit que c’était extraordinaire de faire rencontrer des familles, de découvrir son histoire. Aujourd’hui, c’est mon métier", confie la généalogiste familiale, diplômée de l’European Academy of Genealogy.

Qu’est-ce que la généalogie familiale ?

Il existe deux spécialités en généalogie : la généalogie successorale qui consiste à rechercher des héritiers et qui permet, selon les Généalogistes de France, de retrouver 150 000 personnes chaque année.

Et puis il y a la généalogie familiale dont Blandine Coutaz-Repland a fait sa spécialité. Elle tente ainsi de répondre aux besoins des clients désirant connaître leur histoire familiale ou découvrir le parcours d’un aïeul.

L’un des plus gros travaux de la généalogiste : un arbre généalogique sur dix générations. Des recherches intenses, réalisées en près de cinq mois. "J’ai commencé par la base avec l’identité de mon client et celles de ses parents avant de consulter des actes d’état civil ainsi que des registres paroissiaux. Evidemment, plus on remonte dans le temps, moins il y a de documents donc je vais plutôt me renseigner grâce aux testaments, aux actes notariés regroupés par zones et périodes sous forme de tabellion, ce qui permet de gagner du temps" explique la spécialiste qui n’a pas d’obligation de résultat "mais de moyens".

Si les actes n’existent pas ou n’existent plus, on ne peut pas les inventer.

Blandine Coutaz-Repland, généalogiste professionnelle

Accédant "à toutes les archives dans les limites de la communication régie par la loi", la professionnelle peut consulter les actes de naissance et de mariage après 75 ans. Les actes de décès sont quant à eux "librement consultables".

Grâce à ces recherches, la généalogiste préserve l’héritage familial et le transmet aux futures générations.

Arbres généalogiques et secrets de familles

Au-delà des noms retrouvés par la généalogiste, "il y a des vies, des parcours". "Je travaille actuellement sur un dossier qui comporte beaucoup d’histoires à raconter et à écrire" souffle Blandine Coutaz-Repland, "bouleversée" par ce qu’elle découvre, "des histoires d’enfants illégitimes, des situations familiales difficiles".

C’est parfois bouleversant pour le client et pour moi-même.

Blandine Coutaz-Repland, généalogiste professionnelle

Si la professionnelle entre dans l’intimité de ses clients, il lui arrive en effet de dévoiler "la vérité sur certains secrets de famille". Un travail prouvé grâce à "un arbre généalogique accompagné d’un rapport de recherches avec une copie des actes et une transcription lorsqu’il s’agit d’écritures anciennes".

Découvrir sa propre histoire familiale

Blandine Coutaz-Repland découvre actuellement l’histoire de ses propres aïeux. "Il y a quelques années, j’ai retrouvé beaucoup de documents familiaux sur mon grand-père qui était prisonnier de guerre durant la Seconde Guerre mondiale" témoigne-t-elle, affirmant faire d’autres recherches sur son arrière-grand-père et ses frères "qui étaient combattants pendant la Première Guerre mondiale mais avec des destins différents : un infirmier, un prisonnier de guerre et un autre qui travaillait aux manœuvres, à l’arrière".

Retracer son histoire, mais à quel prix ?

Faire appel à un généalogiste professionnel, combien ça coûte ? "Tout dépend du type de recherches" explique Blandine Coutaz-Repland, "plus elles sont complexes, plus cela demande du temps. Je suis sur une base de 45 euros de l’heure" ajoute-t-elle, précisant transmettre un devis au client, estimant le temps à passer sur les recherches.

Parfois, la généalogiste reçoit des demandes de particuliers pour retrouver des personnes vivantes. "Je ne suis pas détective" précise-t-elle, "mon rôle, c’est de découvrir l’histoire de vos ancêtres".