Derrière un vélo ou derrière les fourneaux, le secret, c'est l'endurance. Un point commun que partagent Benoit Cosnefroy, cycliste professionnel, et le chef étoilé Jean Sulpice. Ces deux passionnés ont passé une journée ensemble, pour une rencontre... très sportive.
Pour plus tard, il avait le choix entre cuisinier et cycliste. Benoît Cosnefroy, qui évolue à Chambéry dans l'équipe AG2R La mondiale, s'est longtemps posé la question au collège. Habitué aux belles tablées, le gamin normand a finalement choisi d'exprimer son talent sur les routes. Un choix pertinent, en témoigne son palmarès.
Un cours de cuisine particulier, très sportif
Le cycliste n'a pas, pour autant, abandonné les casseroles. "Encore hier, j'ai fait un lapin (...) je cuisine de tout, mais j'avoue que Google m'aide pas mal par moments", avoue-t-il amusé. Alors, lorsque le chef étoilé Jean Sulpice lui propose un cours particulier, Benoît a sauté sur l'occasion. Ce jour-là, le sportif s'élance en cuisine avec"une petite pression", forcément. Quelques heures privilégiées dans les cuisines de l'Auberge du Père Bise pour revoir les fondamentaux. Car on a beau être champion du monde espoir de cyclisme sur route et se frotter au peloton des pros depuis un an et demi, difficile de dompter les fourneaux...
Une étoile du sport, un chef étoilé : les recettes du succès
Et pourtant, les recettes du succès pour les deux champions ne différent pas tellement. Parole de chef. "On supporte de la chaleur toute la journée, on lève des casseroles (...) il faut vraiment être en forme !", explique Jean Sulpice.
La cuisine et le cyclisme, deux disciplines complémentaires aussi. Car difficile de faire des exploits sans un régime équilibré. "Tu peux être bon pendant trois, quatre ans, parce que tu vas vivre sur tes ressources, sur tes acquis. Mais un moment donné, si tu te nourris comme il faut, tu vas durer, tu ne vas pas tomber malade", assure le chef. Et la réciproque vaut aussi... Alors une fois l'assiette dressée, le duo a troqué la toque pour le casque. "Maintenant, il va prendre le dessus", s'amuse Jean Sulpice. "Je suis plus dans mon élément. J'ai bien aimé le côté cuisinier, mais je n'étais pas forcément à l'aise", répond le jeune espoir cycliste. Le digestif ce jour-là : un col, pour se remettre d'une journée bien chargée.