VIDEO. "Il y a un côté magique" : seize cabanes construites autour du lac d'Annecy pour redécouvrir le paysage

Seize cabanes en bois ont été construites autour de Faverges-Seythenex, au sud du lac d'Annecy, dans le cadre du festival des cabanes. Les constructions, imaginées par de jeunes architectes, sont visibles jusqu'en novembre.

Les constructions font appel à un rêve d'enfant. Se glisser dans une cabane en bois, au milieu de la nature, et admirer le paysage. De discrètes constructions ont vu le jour au bout du lac d'Annecy, dans la région de Faverges (Haute-Savoie), à la faveur du Festival des cabanes.

Un événement au gré duquel se mêlent l'inventivité de jeunes architectes et la curiosité des promeneurs. "Il y a un côté magique, utopique. On se sent dans un autre monde", raconte l'un d'eux. L'occasion de redécouvrir des tranches de paysage choisies par les concepteurs des cabanes. Un autre regard sur le lac, les rivières ou les forêts qui les entourent.

"On a cherché à créer une pièce intérieure qui soit calme, plus sombre, et qui sélectionne des cadrages bien choisis : un sur la vallée lointaine avec un cadrage très horizontal et de l'autre côté, un cadrage vertical sur les arbres. Des vues qui sont adaptées à ce qui nous entoure", décrit Florent Rassendren, architecte de la cabane "La robe des Bois" à Giez. Un lieu d'observation où les visiteurs peuvent s'asseoir sur un banc et contempler les alentours.

Plus d'une centaine de projets ont été soumis aux équipes du festival, et seulement 16 d'entre eux ont été réalisés. Le jury chargé de les sélectionner s'est attaché à promouvoir l'innovation architecturale, mais surtout l'intégration de ces constructions dans le paysage.

"Il y a une écriture des éléments en architecture qui sont exprimés via cette cabane (La robe des Bois), notamment une ouverture en longueur sur le paysage qui donne un cadre et un tableau à voir", décrypte Alice Mucchielli, architecte membre du jury du festival.

Les constructions peuvent être flottantes, perchées, sur pilotis, mises en évidence ou bien camouflées. Mais toutes doivent être constituées d'une quantité maximum de 3 mètres cubes de bois. Et à l'arrivée, les cabanes sont bien différentes.

"Ressentir la nature"

Un trio d'architectes venu d'Amérique du Sud a opté pour un hamac géant fait de cordages et de morceaux de bois. Les arbres alentours deviennent les murs naturels de leur construction. "L'idée était de partir de l'existant, puis de l'agrémenter de sorte que ça s'intègre dans le paysage afin de contempler et ressentir la nature", explique Santiago Rojas Betancur, concepteur de la cabane "Cuando las horas caen" à Faverges-Seythenex.

"C'est rare de pouvoir participer à ce type de projet et c'est une vraie chance d'avoir pu aller au bout en construisant notre cabane avec le sentiment d'avoir pu expérimenter", complète le jeune architecte. Les 16 cabanes sont dispersées autour de Faverges (voir la carte sur le site du festival) et accessibles au public au détour d'une randonnée.

"C'est une manière de retrouver notre âme d'enfant, cette curiosité, de rentrer dans une cabane, circuler autour", sourit une promeneuse. Toutes les constructions sont éphémères et seront démontées en novembre. Quatre mois pour profiter de points de vue insolites qu'offrent les cabanes sur la région du sud du lac d'Annecy.