La députée de la Haute-Savoie Virginie Duby-Muller a été choisie comme candidate du groupe de Laurent Wauquiez à l'Assemblée nationale pour remplacer Annie Genevard au poste de vice-présidente. Mais les élections ne devraient pas avoir lieu dans l'immédiat.
Le groupe Droite républicaine de Laurent Wauquiez a choisi, mardi 1er octobre, une candidate pour remplacer Annie Genevard au poste de vice-présidente de l'Assemblée. Il s'agit de la députée apparentée Virginie Duby-Muller, élue dans la 4e circonscription de la Haute-Savoie, selon des sources au groupe LR.
Annie Genevard a été nommée le 21 septembre ministre de l'Agriculture dans le gouvernement de Michel Barnier. Son ou sa successeur(e) doit être désigné(e) par un vote à bulletins secrets des députés.
Les députés LR espèrent par ailleurs décrocher une présidence de commission, alors que celles des Affaires sociales, des Affaires économiques, et des Affaires étrangères vont être remises en jeu du fait de la nomination au gouvernement de leurs titulaires.
Même répartition des postes ?
Or, les groupes du parti présidentiel se sont accordés entre eux pour conserver la répartition mise en place en juillet : à EPR (Ensemble pour la république, ex-Renaissance) la commission des Affaires économiques, à Horizons celle des Affaires sociales, et au MoDem la commission des Affaires étrangères.
EPR a désigné lundi Stéphane Travert pour briguer la succession d'Antoine Armand, et Horizons Frédéric Valletoux pour prendre la suite de Paul Christophe. Mais les élections pour ces différents postes ne devraient pas avoir lieu dans l'immédiat, de sources parlementaires.
Il faut, pour les organiser, que les titulaires actuels démissionnent, ce qu'ils n'ont pas fait pour l'instant, selon ces sources. Ou bien attendre qu'ils ne soient plus députés, et remplacés par leurs suppléants, ce qui interviendra un mois après leur nomination.
Un cumul qui agace
Une situation qui agace, notamment dans les rangs des Insoumis. Le groupe présidé par Mathilde Panot a fait savoir mardi qu'il saisirait le Conseil constitutionnel de la situation d'Antoine Armand et Agnès Pannier-Runacher, nommés ministres et respectivement président et secrétaire de la commission des Affaires économiques.
"A défaut d'avoir reçu la convocation de la Commission, le groupe parlementaire LFI-NFP entend donc interroger le Conseil constitutionnel sur cette situation de cumul d'une fonction exécutive avec un siège et une fonction au Parlement, profondément contraire à l'esprit de notre Constitution", écrit le groupe dans un communiqué.
Vendredi, il était déjà monté au créneau pour demander au ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot de démissionner de la présidence de la commission des Affaires étrangères "dans les plus brefs délais".