Six soignants blessés à l'hôpital d'Annemasse : "Ça a été extrêmement dur", le personnel réagit après l'agression

Six membres du personnel de l'Hôpital privé des Pays de Savoie à Annemasse (Haute-Savoie) ont été blessés, mercredi 8 janvier, par un patient et son frère. Après la violente agression, les soignants ont partagé leur colère. Le ministre de la Santé leur a apporté son soutien.

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L'agression a choqué tout l'établissement. Après une bagarre déclenchée ce mercredi 8 janvier, à l'Hôpital privé des Pays de Savoie situé à Annemasse, en Haute-Savoie, le personnel soignant a exprimé sa stupéfaction quelques heures après les faits.

"Ça me travaille fortement"

"Ce qu'il s'est passé, c'est ingérable, se désole Lilyan Ferreira, le plus jeune aide-soignant des urgences. D'habitude, on sait gérer les violences verbales, mais quand vous rajoutez la violence physique, c'est impossible. Il n'y a pas de mots pour décrire ce qu'il s'est passé."

"Ça me travaille fortement, à l'intérieur de moi. On est les soignants, les blouses blanches... On soigne les gens et on garde tout pour nous. Mais moi, ça m'a affecté. On est une équipe : quand quelqu'un est attaqué, c'est une attaque contre nous tous."

L'équipe attaquée en pleine fête de Noël

"Ce soir-là, l'équipe fêtait Noël, c'est à ce moment que l'agression a eu lieu, rappelle Pierre-Etienne Allard, le directeur de l'Hôpital privé des Pays de Savoie. Ça a été extrêmement dur. Les équipes n'avaient pas eu à vivre de telles violences. Elles ont eu le courage et la force de soigner les gens encore présents le soir, mais ce matin, c'était trop. Alors on a décidé de fermer le service des urgences."

Les soignants ont aussi reçu un message de soutien de la part du ministre de la Santé, l'Isérois Yannick Neuder, sur le réseau social X (ex-Twitter) : "Agresser les soignants, dont la profession vise le soin des autres, est et sera toujours intolérable. Les équipes hospitalières mettent toute leur énergie dans la prise en charge des patients, d’autant plus dans le contexte actuel, elles méritent notre reconnaissance et certainement pas un acte de violence", a-t-il écrit.

Les urgences de la clinique privée devraient rouvrir lundi 13 janvier. Selon la police, deux suspects ont été interpellés et placés en garde à vue.

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