Suite à un éboulement sur la RD 1005, les habitants de Saint-Gingolph se retrouvent 'coincés' entre des tonnes de rochers et la frontière suisse. En attendant la réouverture de la route, sur place on s'organise et la solidarité transfrontalière marche à plein régime.
En 2007, la montagne s'était déjà "purgée naturellement" après 48 heures de pluies diluviennes. En 2011, c'était une "purge déclenchée" pour sécuriser le site qui avait coupé la circulation sur la RD 1005.
Ce samedi 19 janvier, la départementale a été de nouveaux coupée dans les deux sens suite à l'éboulement "naturel" de quelques 600 tonnes de roches. Conséquences:
- L'itinéraire pour se rendre en Suisse depuis Evian par exemple est impossible et une 'longue' déviation a été mise en place par Châtel
- Les habitants de Saint-Gingolph se retrouvent sans accès direct au reste du territoire français, coincés entre la frontière suisse et l'éboulement.
Solidarité transfrontalière
Pour Raymond Péray, le maire de la commune de Saint Gingolph: "il y a un double problème à résoudre. Le premier concerne les travailleurs frontaliers. Selon l'endroit où ils se trouvent, ils n'ont plus d'accès rapide à la Suisse, alors nous avons mis en place très rapidement un système de navettes fluviales.
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Afficher Eboulement sur la RD1005 à Meillerie sur une carte plus grandeEn plus, le nombre de navettes qui assurent habituellement la liaison Evian/Lausanne et Thonon/Lausanne a été multiplié par deux pour soulager la circulation sur cette départementale qui voit passer entre 7000 et 10 000 véhicules par jour. De ce côté là on n'a pas de problème".
En fait, ce qui inquiète le plus le maire c'est "la farine pour les boulangers, la viande pour les bouchers, bref, tout ce qui concerne les produits frais et l'alimentation en général. Car ces produits doivent désormais passer par la frontière, et cela demande la présence de douanier suisse pour plomber les camions à l'entrée et à la sortie du territoire. Mais il n'y a pas de douaniers au poste frontière de Morgins...ça va s'arranger, on travaille dessus"
A part ce petit retard dans l'organisation administrative à la frontière, Raymond Péray se "félicite de cette vraie solidarité transfrontalière. Elle s'est rapidement mise en place pour que cet éboulement ne cause pas trop de problèmes. On peut même compter sur nos voisins suisses en cas de coups durs. Les incendies ou les accidents graves seront gérés par les secours helvétiques".
Les services spécialisés de l'Etat sont sur place pour évaluer la situation. Officiellement, la route ne devrait pas rouvrir avant la semaine prochaine, même si le maire de Saint-Gingolph espère une ouverture plus rapide.