A la suite de près de 30 attaques, huit communes vont pouvoir procéder aux tirs de prélèvement du loup.
La préfecture de Haute-Savoie a autorisé vendredi 7 septembre, par arrêté, un tir de prélèvement d'un loup, espèce protégée, afin d'assurer la protection des troupeaux domestiques du massif de Bornes-Aravis-Tournette, indique-t-elle sur son site internet.
L'opération qui concerne huit communes (Entremont, Le Grand-Bornand, Le Reposoir, Les Clefs, Montmin, Serraval, Talloires et Thônes) pourra avoir lieu entre le 7 septembre et le 6 octobre, "de jour comme de nuit", "dans la mesure où les troupeaux demeurent dans des conditions où ils sont exposés à la prédation du loup", précise l'arrêté.
27 attaques, ayant entraîné la mort ou la blessure de 59 animaux, ont eu lieu sur ces communes depuis la mise en place de mesures de protection des troupeaux et d'effarouchement du loup, argumente la préfecture.
En 2011, sur cette même zone, on dénombrait 13 attaques pour 33 victimes, ajoute-t-elle. Le tir pourra être réalisé par les lieutenants de louveterie et, si besoin, par les agents de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).
Depuis la fin août, les préfectures des Alpes-de-Haute-Provence, des Hautes-Alpes et du Var ont également autorisé un tir de prélèvement d'un loup.
La France compte une population d'environ 200 loups, que les éleveurs, principalement dans le Sud-Est, accusent régulièrement de décimer leurs troupeaux.
La ministre de l'Ecologie, Delphine Batho, avait annoncé à la fin juillet l'ouverture d'un processus de concertation dans la perspective d'un nouveau plan national d'action sur le loup, qui succédera en 2013 au plan actuel, couvrant la période de 2008 à 2012.