La Toussaint a un relief particulier dans le bassin genevois avec sa double culture religieuse. En Haute-Savoie, c'est un jour férié où l'on vient fleurir en masse les tombes... Dans le canton protestant de Genève, un jour comme un autre, y compris dans les cimetières.
Petite étude comparée de part et d'autre de la frontière entre Ville-la-Grand (en France) et Choulet (en Suisse), deux villes distantes de quelques kilomètres.
Ce qui frappe d'abord dans un cimetière catholique, ce sont les tombes fleuries. La Toussaint comme le jour des morts sont l'occasion de venir se recueillir. C'est pour certains un devoir, pour d'autres une joie spirituelle.
A Ville-la-Grand, terre catholique et frontalière, on est donc plutôt démonstratif. Juste de l'autre coté de la frontière, à Choulet, même agglomération, mais cette fois-ci dans la Genève protestante. Le cimetière est plus austère et surtout beaucoup plus mixte. On trouve en terre aussi bien des Savoyards catholiques que des Suisses protestants.
C'est quoi la Toussaint ?
La Toussaint comme son nom l'indique, est la fête de tous les saints. Une façon de rappeler que tous les hommes peuvent prétendre à la sainteté, preuve de la présence de l'Esprit Saint dans le coeur des hommes. Elle est fêtée le 1er novembre.
Le jour des morts est lui célébré le 2 novembre. De nombreuses familles honorent encore cette tradition qui consiste à aller fleurir les tombes des disparus. Pour les catholiques il s'agit en réalité du jour de la prière des défunts. Ils prient pour que leurs morts soient reçus au paradis, à l'instar des saints.
Reportage Marion Feutry, Serge Worreth, Laetitia Di Bin :