Le préfet de la Haute-Savoie l'a annoncé ce jeudi 26 septembre, les bouquetins du massif du Bargy, âgés de plus 5 ans, seront abattus. Une décision qui fait suite au retour de la brucellose. Une maladie redoutée dans les élevages bovins.
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La brucellose est devenue très rare en France depuis la fin des années 70 et la surveillance accrue des troupeaux de bovins. En Haute-Savoie, cette maladie infectieuse a toutefois fait un retour remarqué. C'est la filière reblochon qui a involontairement donné l'alerte après des avortements inexpliqués chez des vaches et surtout après
des signes de brucellose humaine sur un enfant de 10 ans. Les élevages ont alors fait l'objet d'enquêtes sanitaires approfondies et il y a eu des abattages. Puis, des investigations ont été menées sur la faune sauvage. Des bouquetins se sont révélés positifs. La "source" de la contamination semble donc identifiée.
Depuis, la guerre est déclarée entre protecteurs de la faune et éleveurs, qui redoutent la transmission. Au coeur de l'opposition, ces bouquetins suspectés d'être porteurs de
brucella. Il fallait trancher. Un temps, le préfet a imaginé un abattage massif. Il n'en sera rien, l'abattage sera sélectif.
Environ 250 bouquetins tués
Ce jeudi, le représentant de l'Etat a donc pris "le bouquetin par les cornes" et avec un rapport de l'Agence de Sécurité Sanitaire sous le bras, il a décidé de faire abattre "les bêtes de 5 ans et plus." La campagne aura lieu dans la deuxième quinzaine d'octobre en deux demi-journées (les dates sont tenues secrètes). Les agents de l'Office National de la Chasse seront chargés des prélèvements. Il n'y aura pas de battues. Sur les 400 bouquetins du massif, 250 environ devraient être tués.
