Pour répondre aux accusations d'une association d'information sur les risques d'avalanche, la municipalité de Chamonix a décidé de faire appel à quatre experts pour qu'ils examinent certains couloirs d'avalanche.
Ce mardi 11 décembre, l'heure était à la communication à Chamonix. Le maire, attaqué depuis plusieurs mois par l'Airap qui condamne l'inactivité des autorités en matière de lutte contre les avalanches, a présenté les premières conclusions de quatre experts indépendants. Ils sont chargés de revoir la cartographie des risques et plus particulièrement d'observer les couloirs d'avalanche pour savoir s'ils rempliront bien leur rôle. Un couloir d'avalanche est un ravin qui, dans un versant montagneux, 'conduit' la neige en cas de coulée.
Les premières études sont plutôt rassurantes aux dires des spécialistes mais 27 couloirs doivent encore être examinés. Le maire, Eric Fournier, a profité de cette conférence de presse pour affirmer, "dans cette vallée nous sommes à la pointe de la prévention des risques".
A Chamonix, la question est très sensible depuis l'avalanche de Montroc, le 9 février 1999, 12 personnes avaient été tuées dans des chalets. D'ailleurs, l'Airap, Association pour l'Information sur les Risques d'Avalanches urbaines et leur Prévention, a été créée en 2005 par les parents de 3 jeunes morts dans l'avalanche.
Dans un article publié fin octobre sur son site internet, l'association titrait: Hiver 2012-2013...comment les drames se préparent à Chamonix (avalanches). Dans cet article, elle pointait du doigt les risques dans plus de 40 secteurs urbanisés de la Vallée de Chamonix, suivant les conclusions d'un expert qu’elle avait missionné.
L'Airap ajoutait: "toutes les composantes d’un nouveau drame causé par une avalanche à Chamonix, cet hiver, se mettent en place".