Il a déjà signé bien d'autres exploits mais celui-ci lui tenait à coeur. L'Espagnol Manuel Merillas a battu le record de vitesse de l'ascension du mont Blanc, sur son versant italien, en 6 heures, 35 minutes et 32 secondes. C'était le 12 août dernier.
De Courmayeur au mont Blanc, il a parcouru 52 km et avalé 3 800 m de dénivelé D+. Il a fait l'aller-retour en 6 h 35 min 32 s.
Champion du monde de skyrunning, Manuel Merillas était déjà détenteur de records de vitesse d'ascension de sommets espagnols, tels que la Peña Santa de Castilla, le Teide ou les Posets.
L'Espagnol de 30 ans a été aidé dans les phases exposées de progression sur glacier, par un autre athlète, italien, Denis Trento "pour partager avec moi les mètres les plus dangereux d'ascension et de descente, en me donnant la sécurité nécessaire et sans me faire perdre une seule seconde".
"Beaucoup de gens me disent que ce qu'on apprécie c'est d'aller à des courses et non pas obtenir des records, mais... Combien vont à la course, et combien essayent de faire des records ? Une course va toujours avoir, année après année un vainqueur, mais un record peut-être NON. Un record perdurera bien plus, même des générations. Courses et records sont importants, mais pour moi, essayer ce que peu veulent faire me motive beaucoup plus", commente-t-il sur sa page Facebook .
Et il a adopté une devise personnelle : "Mieux vaut marcher comme un loup solitaire dans la bonne direction, que de suivre la meute dans la mauvaise direction". Mais il ajoute : "Le mont Blanc est une montagne à faire en mode ALPINO avec tout ce que cela implique, et ce défi ne peut pas servir d'exemple".
Le précédent record datait du 16 juillet 2015. Il avait été réalisé par un Italien, Marco De Gasperi, en 6 h 43 min 52 s. Celui-ci lui adresse d'ailleurs ses félicitations sur son compte Facebook et se dit prêt à relever le défi du nouveau record à battre à l'occasion. "Ce fut un plaisir de ma part, ainsi qu'un devoir de coéquipier et responsable de l'équipe, de l'aider à préparer sa tentative", écrit-il.
"Bien que je n'étais pas présent à l'entreprise, je sais bien quelles ont pu être les sensations, les doutes et les doutes qui ont pu traverser l'esprit de Manuel la veille du rendez-vous, quand il n'aura que très peu dormi et continué à réviser dans ses sous-vêtements, dans les ténèbres de la nuit , toutes les situations auxquelles il aurait été confronté le lendemain, sans filtre et avec toutes ses peurs", commente-t-il.
En deux mots, une belle amitié et du grand beau fair-play.