À 24 ans, Ancelin a décidé de réaliser son rêve : gravir le mont Blanc. Depuis sa naissance, les médecins ont diagnostiqué une raideur au niveau de ses jambes qui l’empêcherait de marcher. Faire de l’alpinisme avec ce handicap est un sacré défi !
Pendant 10 ans, nous avons suivi l’histoire d’Ancelin qui tente de casser les barrières que la vie a dressées devant lui. Dès le lycée, scolarisé dans un établissement spécialisé, son obsession viscérale pour l’escalade ne le quitte jamais. Il faut de bonnes conditions physiques pour parvenir à le réaliser.
▶️ REPLAY Chroniques d'en Haut : Ancelin, une vie sans barrières
Une motivation inébranlable
Toutes les semaines, il pratique de l’escalade pour former sa musculature. Handicapé moteur depuis sa naissance, rien ne prédestinait Ancelin à accomplir cet exploit de gravir le mont Blanc.
Je suis rentrée dans le cabinet du médecin avec un enfant normal, et je suis ressortie avec un enfant paraplégique qui ne marcherait jamais
Bernadette, la mère d'Ancelin
Soutenu par ses proches, il s’entraîne sans relâche, non seulement pour se rééduquer, mais pour réaliser son rêve de devenir alpiniste. Son entourage a conscience de l’importance de ses entraînements, comme l’affirme sa mère : "le handicap n’a pas de vacances". Il se lance alors comme premier défi d’aller grimper une voie d’une centaine de mètres en montagne.
Bien qu’il rencontre des difficultés à marcher normalement lors des sessions d’entraînements, il semble plus l’aise en escalade.
Son handicap ne s’efface pas, mais il y a forcément quelque chose qui se passe, cette activité semble alléger sa maladie.
François, guide de Haute Montagne
Grâce à son courage, il parvient avec son équipe à atteindre le sommet du Grand Châtelard. Son grand rêve reste le mont Blanc.
Un parcours du combattant
On l'avait condamné au fauteuil roulant. Trois ans plus tard, Ancelin se lance un nouveau défi de gravir le mont Blanc. Entre l’altitude et l’inconnu, Ancelin va devoir faire face à la marche, ce qui est le plus dur pour lui.
Il s'entraîne avec ses proches pour se préparer à ce nouveau défi.
Si pendant un an, j’arrête, ça sera fini, tout sera réduit en cendres
Ancelin
En plus de ses entraînements en altitude, Ancelin se prépare d’arrache-pied dans un centre sportif pour travailler son corps différemment. En dépit de tous ces efforts, il doit également vivre avec une autre maladie.
Une pathologie aggravée par l'altitude
Il est épileptique depuis l'âge de 6 ans, une conséquence de sa malformation cérébrale. Cette pathologie aux manifestations impressionnantes nécessite un traitement quotidien, qui est aggravé par l’altitude. C’est un travail de longue haleine qui va se construire pendant plusieurs années. Il va multiplier les sorties à plus de 4 000 m, pour tester son endurance et prévenir les risques qu'il va devoir affronter sur les pentes du mont Blanc.
C’est un défi, c’est pour me prouver à moi-même que j’arrive à faire des choses malgré mon handicap. C'est pour prouver également à ceux qui disaient quand j’étais petit, que je ne marcherai jamais de ma vie
Ancelin
Malgré les difficultés qui se sont dressées devant lui, Ancelin dépasse ses limites pour réaliser ses rêves les plus grands. Entre le froid et la fatigue, entouré de son équipe, il réalise l’impensable et parvient à atteindre ses ambitions les plus folles.
▶️ “Ancelin, une vie sans barrières” dans "Chroniques d'en Haut". Une émission présentée par Laurent Guillaume, réalisée par Bruno Peyronnet, diffusée sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, et disponible en REPLAY sur france.tv