VIDEO.Voilà une semaine que les brigades blanches sont opérationnelles dans le massif du Mont-Blanc. Elles opèrent tout l'été des contrôles quotidiens dans la voie normale du Mont-Blanc. Mission : vérifier que les alpinistes ont réservé en refuge. C'est désormais obligatoire
Refuges saturés, alpinistes mal équipés, incivilités, l'accès au Mont-Blanc était au fil du temps devenu problématique. Depuis l'année dernière, de nouvelles règles régissent l'accès au toit de l'Europe. Un arrêté stipule que "seuls les alpinistes ayant au préalable réservé une place en refuge sont autorisés à emprunter la voie royale". Une brigade blanche est chargée de faire respecter cette nouvelle réglementation.
Dès l'arrivée au Nid d'Aigle, le point de départ de la voie, les gendarmes veillent : les alpinistes doivent présenter leur réservation pour l'un des trois refuges de l'itinéraire ou pour le camp de base provisoire de Tête Rousse.
Sur la voie royale, désormais, pas plus de 214 ascensionnistes sont en effet autorisés par jour. Cela correspond au nombre de places disponibles dans les refuges. L’objectif est avant tout d’éviter la sur-fréquentation. Trois hommes de la brigade blanche vont patrouiller chaque jour sur l'itinéraire durant toute la saison d'alpinisme jusqu'en septembre.
Ce lundi 9 juillet, à 3167 mètres d'altitude, les gendarmes du PGHM étaient opérationnels dès l'aube. Les contrevenants sont refoulés, priés de faire demi-tour s'ils n'ont pas réservé leur nuit.
En ces 1er jours de juillet, la saison ne bat encore son plein. Ils ne sont encore qu'une petite centaine par jour à gravir la voie royale, mais d'ici trois semaines, les refuges afficheront vite complet, et il sera impossible de négocier une nuit, sans le précieux sésame.
Les brigades blanches créées pour lutter contre la sur-fréquentation du massif travaillent aussi à "modifier en profondeur les comportements". L'an dernier, pas moins de 25 000 alpinistes, du monde entier, ont fait l'ascension jusqu'au sommet.