C'est le clap de fin de l'affaire rocambolesque du rameur abandonné dans le massif du Mont-Blanc par un ancien militaire anglais. Le 11 novembre, une association britannique va faire un don de 1800 euros à une association française d'anciens combattants... pour s'excuser !
Une association britannique d'anciens marines va signer ce 11 novembre 2019 un chèque de 1800 euros à l'intention d'une association française d'anciens combattants. L'événement aura lieu à Saint-Gervais, en Haute-Savoie. Un geste des Anglais pour tenter de faire oublier l'épisode du rameur abandonné dans le massif du Mont-Blanc.
C'était le 31 août dernier. Un ancien commando de Sa Majesté entreprenait de gravir le Mont-Blanc avec un rameur de 26 kilos sur les épaules. Déjà connu pour ce type d'exploits, Matthew Disney voulait prendre des photos et faire le buzz au profit d'associations caritatives. Epuisé, il avait renoncé en chemin et finalement abandonné son lourd fardeau dans l'abri de détresse Vallot, à 4362 mètres d'altitude.
Un "exploit" qui avait fait bondir le maire de Saint-Gervais. Après d'autres incivilités, Jean-Marc Peillex avait écrit au président de la République pour lui demander de durcir les sanctions à l'encontre des contrevenants.
Le maire de Saint-Gervais avait également écrit à l'ambassadeur de Grande-Bretagne pour lui réclamer le paiement des 1800 euros que devait coûter la redescente en hélicoptère du rameur abandonné. La Grande-Bretagne s'était finalement excusée et une association de vétérans britanniques avait proposé d'indemniser la commune.
L'épilogue de toute cette histoire devrait s'écrire le 11 novembre prochain à Saint-Gervais. A l'occasion des cérémonies commémorant la fin de la Première Guerre mondiale, l'association The Royal Marines Charity fera un don de 1800 euros au profit du Bleuet de France, l'association française qui soutient les anciens combattants. "Un clap de fin intelligent" pour cette affaire, commente Jean-Marc Peillex, qui avec le préfet de Haute-Savoie a préféré cette formule du don à une association plutôt qu'une indemnisation pour la rotation d'un hélicoptère.
C'est finalement le PGHM de Chamonix qui est allé récupérer le rameur à l'occasion de l'une de ses missions. Le matériel de musculation est dans les locaux des gendarmes de Chamonix et il sera restitué à l'ancien militaire "quand il répondra à sa convocation par la justice" explique encore Jean-Marc Peillex, même si pour l'heure "on attend toujours de ses nouvelles".