Le mystère du crash du Boeing d'Air India en 1966 continue à passionner un collectionneur lyonnais. Daniel Roche a récupéré ce jeudi 23 novembre 2017 un réacteur de l'avion qui s'était écrasé dans le massif du Mont-Blanc.
Cela fait 15 ans que Daniel Roche consacre sa vie, et beaucoup d'argent, à ces deux catastrophes aériennes qui ont impliqué deux avions d'Air India à 16 ans d'intervalle. 15 ans que le glacier des Bossons, dans le Massif du Mont-Blanc, recrache des reliques des 2 appareils, le Malabar Princess qui s'est écrasé ici en 1950 et le Kangchenjunga qui s'est abîmé en 1966. Ce jeudi 23 novembre 2017, Daniel Roche a pu récupérer un réacteur du second appareil.
Il a fallu l'intervention d'un hélicoptère ce jeudi en début d'après-midi pour soulever la pièce de plusieurs centaines de kilos. Un héliportage pour transporter ensuite la précieuse pièce, du glacier des Bossons jusqu'aux environs de Megève. C'est là que Daniel Roche compte examiner le réacteur. Il espère l'authentifier avec certitude mais son origine ne semble faire guère de doute. C'est sans aucun doute celui du Boeing d'Air India qui s'est abîmé dans le Mont-Blanc ce 24 janvier 1966.
Le vol 101 d'Air India devait relier Bombay à Londres. Un arrêt était prévu à Genève. Pensant avoir dépassé le Mont-Blanc, le pilote aurait commencé à descendre et aurait alors percuté le massif. Les 106 passagers et 11 membres d'équipage avaient tous été tués.
Le plaisir de Daniel Roche, c'est d'enquêter pour essayer de comprendre ce qui s'est passé. En 15 ans de recherches, et à raison de plusieurs centaines de pièces par an, il a accumulé un véritable trésor dans son garage : un morceau de tableau de bord, des bouts de carlingue, des bijoux, les lunettes et le sac à main de la seule passagère française.
En septembre 2008, Daniel Roche avait déjà récupéré le moteur de l'autre avion d'Air India disparu dans le Mont-Blanc, le Malabar Princess.