Insultes, coup de poing, faux guides, "les bouffons sont toujours sur le Mont-Blanc" s'indigne le maire de St-Gervais

C'est le nouveau coup de gueule du maire de Saint-Gervais, en Haute-Savoie. Après plusieurs incidents sur la route du Mont-Blanc ces dernières semaines, Jean-Marc Peillex se demande si le "summum de l'irrespect" a été "atteint".

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Jean-Marc Peillex est habitué des coups de gueule. Il dénonce depuis des années la course folle qui conduit toujours plus d'alpinistes, parfois très novices, à se lancer à la conquête du Mont-Blanc. Suite à plusieurs incidents ces derniers jours, il recense, dans un communiqué de presse toute une série "d'attitudes" ou de "gestes inadmissibles" et s'indigne : "quand les irrespectueux continuent à bouffonner presqu'en toute impunité".
 

La ville de Saint-Gervais est le point de départ de la voie normale, dite du Goûter, vers le sommet du géant alpin (4.810 mètres).

Jean-Marc Peillex dresse la liste des comportements "irrespectueux" : ainsi, mercredi dernier, un guide reçoit un coup de poing en croisant une cordée de huit personnes originaires d'Europe de l'Est au motif qu'il ne s'est pas arrêté pour les laisser passer. Un autre se fait insulter dans le refuge du Goûter, situé à 3.815 mètres d'altitude, pour avoir précisé qu'un piolet se remisait dans le local à crampons. Un troisième est volontairement bousculé sur l'arête des Bosses par quatre Espagnols mal encordés et mécontents de s'être fait doubler.

Autres "choses vues et vécues" selon le maire de Saint-Gervais : dans la montée du Dôme du Goûter, trois imprudents font la sieste côte à côte sur un pont de neige... Plus loin, un abri de détresse est rendu inaccessible, "privatisé" par une vingtaine de personnes.

Le 11 août, ce sont des Lettons qui tentent de monter avec un mât de 10 mètres pour hisser leur drapeau national au sommet du Mont-Blanc. Déjà alertés par M. Peillex, les gendarmes les ont bloqués.
 
Un touriste a même planté sa tente au sommet du Mont-Blanc, ajoute le maire qui dénonce également la présence de plusieurs "faux guides" sur l'itinéraire, qui n'ont évidemment pas le droit d'exercer.

"Ce ne sont pas moins en moyenne de 80 alpinistes par jour qui se sont empressés de monter au refuge du Goûter du 5 au 14 août", relève-t-il, une période pendant laquelle la préfecture avait recommandé aux alpinistes de différer leur ascension en raison de la canicule qui provoquait de dangereuses chutes de pierres.

Dans une vidéo publiée sur son compte twitter, Jean-Marc Peillex menace : "on va passer à des règles qui vont faire mal aux irrespectueux".
 
Depuis le début de l'été, un seul mort est à déplorer sur la voie normale menant au Mont-Blanc, contre douze en 2017 à la même époque sur l'ensemble des itinéraires vers son sommet.

 
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