La fermeture du Tunnel du Mont-Blanc a entraîné une baisse de la pollution de l'air dans la vallée de Chamonix

Pendant trois semaines, le tunnel du Mont-Blanc a été complétement fermé à la circulation pour cause de travaux. L’association Inspire en a profité pour dresser une étude sur l’impact du trafic routier sur la pollution de l’air. Il en ressort que la circulation quotidienne des voitures et camions représente un niveau de pollution de l’air important. Explications.

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A l'automne, près de 4 000 véhicules y passent chaque jour, 2 300 poids lourds et 1 700 voitures. Le tunnel du Mont-Blanc, dans la vallée de Chamonix, est l’un des plus fréquentés en Europe. Un trafic routier qui n’est pas sans conséquences sur la pollution au dioxyde d’azote dans la vallée de l’Arve : 70 % de cette pollution est émise par le trafic routier, selon le site Atmo Auvergne-Rhône-Alpes.

Pendant trois semaines, ce tunnel a été coupé à la circulation pour travaux. Une fermeture dont a profité l’association Inspire pour réaliser une étude comparative : "Pour nous, cette fermeture était l’occasion rêvée de voir l’impact du trafic routier sur la pollution dans la vallée du Mont-Blanc. C’est la première fois que l’on a une fermeture aussi longue qui nous permet de faire des relevés," explique Anne Lassman-Trappier, présidente de l'association. 

Une baisse de 7 % de la concentration du polluant

L’étude comparative porte sur la période comprise entre le mardi 18 octobre et le dimanche 6 novembre, et sur les années 2018, 2019 et 2021, en prenant en compte les jours de la semaine équivalents.

Pour ne pas biaiser l’enquête, l’association a choisi de ne pas prendre en compte dans ses comparatifs l’année 2020, année de confinement où la circulation routière était largement inférieure à celles des années précédentes : "En moyenne, sur vingt jours, il ressort une baisse de 7 % des concentrations de ce polluant en 2022 par rapport à l’an dernier, une baisse de 31 % par rapport à 2019 et même une baisse de 50 % par rapport à 2018," précise la présidente.

40 décès par an dans la vallée de l'Arve

L’association a proposé des solutions pour diminuer cette pollution dans la vallée de l’Arve. Indispensable, quand on sait que près de 2 000 décès par an en Auvergne-Rhône-Alpes sont causés par la pollution de l’air au dioxyde d’azote, et que cette pollution est responsable de 40 décès par an dans la vallée de l'Arve (3,8 % de la mortalité).

Parmi les solutions proposées par l’association : inciter les entreprises à prendre le rail avec des propositions de bonus-malus. "Nous avons aussi réalisé un éco guide de l’automobile pour aider les gens dans l’achat d’une voiture plus propre", indique l'association.

De son côté, Atmo Auvergne-Rhône-Alpes a prévu de réaliser une étude, début janvier, sur l’impact qu’a eu la fermeture du tunnel du Mont-Blanc sur la pollution au dioxyde d’azote dans la vallée de la Maurienne. Pour cause : les milliers de véhicules, qui avaient prévu d'emprunter la liaison chamoniarde, ont été déviés vers le tunnel du Fréjus.

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