La ville de Chamonix va toucher une partie du trésor des Bossons, probable vestige du crash du Boeing d'Air India

Huit ans après la découverte de pierres précieuses dans le massif du Mont-Blanc, le trésor est sur le point d'être remis à ses bénéficiaires. La commune de Chamonix et l'alpiniste à l'origine de la découverte vont se le partager. Il s'agirait de vestiges du crash du Boeing 707 d'Air India en 1966.

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Emeraudes, saphirs et rubis recrachés par le glacier des Bossons. En septembre 2013, un alpiniste découvrait pour plus d'une centaine de milliers d'euros de pierres précieuses dans le massif du Mont-Blanc. Huit ans après, le trésor est sur le point d'être remis en partie à son découvreur et à la commune sur laquelle il a été trouvé, propriétaire des sols : Chamonix (Haute-Savoie).

L'alpiniste a fait l'incroyable découverte alors qu'il évoluait sur le glacier au petit matin, apercevant une boîte métallique qui gisait sur la neige. A l'intérieur, se trouvaient de petits sachets dont certains portaient la mention "Made in India". Il s'agirait d'un vestige du crash d'un avion d'Air India, le Kangchenjunga, le 24 janvier 1966. Le Boeing 707, qui effectuait la liaison Bombay-New York, s'est écrasé à environ 4 750 mètres d'altitude, faisant 117 morts. Aucun passager n'a survécu.

Le trésor, évalué entre 150 000 et 250 000 euros, est resté dans un coffre-fort depuis sa découverte. Le temps pour les autorités de rechercher un éventuel héritier. "Les services de l'Etat ont été confrontés à plusieurs dizaines de demandes de prétendus héritiers qui revendiquaient ces pierres. Naturellement, il a fallu un petit peu de temps", explique le maire de Chamonix, Eric Fournier. Les vérifications étaient en cours depuis que l'alpiniste avait remis son trésor à la gendarmerie de Bourg-Saint-Maurice.

En décembre 2020, la commune a été informée qu'aucun héritier n'a été retrouvé. Le trésor du glacier doit maintenant passer entre les mains d'un expert chargé de l'évaluer et de le partager. "J'espère voir le bout du tunnel et je ne regrette pas d'avoir été honnête", confie l'alpiniste au Parisien. Il compte utiliser une partie de l'argent pour réaliser des travaux dans son appartement.

 

Une partie du trésor bientôt exposée

La commune souhaite quant à elle que ces pierres précieuses viennent enrichir la collection du musée des cristaux de Chamonix. Elles pourraient y être exposées au grand public dans les prochaines semaines. "Il nous a semblé légitime, si nous étions en possession de ces pierres, de les mettre en valeur, d'expliquer leur histoire, argue Eric Fournier. Elles ont pour nous une valeur qui est historique et patrimoniale. Il s'agira de rendre hommage aux victimes et d'expliquer cette histoire fabuleuse d'un avion qui se crashe sur le Mont-Blanc et dont les pierres, plusieurs dizaines d'années après, réapparaissent."

Morceaux de carlingue, valises ou même restes humains : le glacier des Bossons charrie régulièrement des vestiges des catastrophes aériennes survenues au Mont-Blanc. En juillet 2020, le gérant d'une buvette-restaurant de Chamonix mettait la main sur des journaux provenant probablement du crash du Kangchenjunga. En très bon état, ils étaient conservés dans un bloc de glace qui venait juste de fondre.

Seize ans avant le crash du Boeing 707, le 3 novembre 1950, un autre avion indien, le Malabar Princess, s'était écrasé sur le Mont-Blanc, faisant 58 morts. La rumeur avait alors couru qu'il contenait des lingots d'or, sans qu'on n'en retrouve la moindre trace.

 

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