Un alpiniste russe, accompagné de son fils de dix ans, a été stoppé, ce dimanche 8 septembre dans la matinée, au pied de la voie normale du Mont-Blanc. Un agent de la "brigade blanche" de Saint-Gervais l'a dissuadé de monter. Le maire, Jean-Marc Peillex s'indigne... une fois de plus.
Une nouvelle raison de s’indigner pour le maire de Saint-Gervais-les-Bains, en Haute-Savoie. Ce dimanche matin, un alpiniste russe a voulu emmener son fils, un garçon de 10 ans, au sommet du Mont-Blanc alors que les conditions météo étaient très mauvaises.
"Si la neige est apparue, les hurluberlus n'ont pas disparu. Aujourd'hui c'est un #russe qui voulait faire l'ascension avec son enfant en bas âge. Grâce à la #brigadeblanche il a fait demi-tour", a tweeté Jean-Marc Peillex dimanche.
#montblanc #saintgervais si la neige est apparue, les hurluberlus n’ont pas disparu. Aujourd’hui c’est un #russe qui voulait faire l’ascension avec son enfant en bas âge. Grâce à la #brigadeblanche il a fait demi tour. Après l’anglais (rameur),l’allemand (chien) le Suisse (avion) pic.twitter.com/z3zfeXIW8q
— Jean-Marc PEILLEX (@PEILLEX) September 8, 2019
L'homme et son jeune fils ont été interceptés sous la neige peu avant 11 heures par un contrôleur au Nid d'Aigle, à 2.300 mètres d'altitude, alors qu'ils sortaient du train à crémaillère permettant aux alpinistes d'accéder au pied de l'ascension.
Âgé d'une quarantaine d'années, le père de famille a rebroussé chemin vers 13 heures, dissuadé de s'élancer avec sa progéniture, alors que les conditions atmosphériques sont exécrables sur le massif. Il ne possédait par ailleurs aucune réservation dans l'un des trois refuges de la voie normale, condition sine qua non désormais imposée aux candidats à l'ascension.
"Il n'existe aucune règle pour les enfants. Vous pouvez monter avec votre nourrisson si vous le souhaitez. Mais il y a la notion de mise en danger de la vie d'autrui", a souligné le maire de Saint-Gervais-les-Bains Jean-Marc Peillex.
L'élu, qui a fait ces dernières années de la réglementation du toit de l'Europe son cheval de bataille, avait fustigé au début du mois les provocations successives d'"hurluberlus" dans le Mont Blanc.
Il réagissait alors à l'attitude d'un membre des Royal commando de l'armée britannique, qui avait gravi le Mont Blanc avec son appareil de musculation, avant de l'abandonner à plus de 4.300 mètres d'altitude, pris de fatigue.
Le même week-end, un alpiniste allemand y avait monté "de force" et en pleine nuit son chien. En juin, ce sont deux touristes suisses qui s'étaient posés en avion à 4.450 mètres d'altitude pour finir à pied vers le sommet, avant d'être interceptés par les gendarmes.