Seize coups de couteau sur le corps de la première victime, des lésions similaires sur la seconde. Quatre jours après la mort de deux hommes à Douarnenez, on en sait plus sur cette fin de nuit dramatique marquée aussi par un incendie dans le quartier de Treboul.
Un couple a été mis en examen et placé en détention provisoire le 21 novembre 2024 pour un double meurtre commis à Douarnenez, indique un communiqué du procureur de la République de Brest, Camille Miansoni. Les suspects, une femme et un homme de 26 ans, ont été interpellés à Perpignan le 18 novembre, neuf jours après les faits.
L'affaire remonte au 9 novembre 2024, vers 6h20, lorsque les gendarmes de Douarnenez ont découvert un appartement en feu au 13 cité de Kermabon, rue Pen Ar Vir à Tréboul. Au pied de l'immeuble de deux étages, ils ont trouvé un homme blessé, torse nu et pieds nus, portant un jean ensanglanté. Malgré les efforts des secours, cet homme de 44 ans est décédé sur place.
À l'intérieur de l'appartement incendié, les forces de l'ordre ont découvert le corps d'un second homme, âgé de 61 ans, locataire des lieux. Ce dernier est bénéficiaire de l'Allocation Adulte Handicapé, placé sous curatelle. "Il était allité dans un lit médicalisé et ne pouvait se déplacer que difficilement" précise le communiqué.
Les autopsies ont révélé que les deux victimes sont décédées suite à de nombreuses plaies par arme blanche.
Meurtre sur personne vulnérable
L'enquête, initialement menée par le parquet de Quimper, a été reprise par celui de Brest en raison de la nature criminelle des faits. Les deux suspects, déjà connus de la justice pour des faits de violences, ont été mis en examen pour plusieurs chefs d'accusation, dont meurtre sur personne vulnérable, meurtre, modification de l'état des lieux d'un crime et dégradation de bien d'autrui par un moyen dangereux.
La femme est poursuivie en état de récidive pour l'ensemble des chefs d'accusation, ayant déjà été condamnée pour des infractions similaires. Les deux mis en examen encourent la réclusion criminelle à perpétuité. Ils ont été placés en détention provisoire et incarcérés par le juge des libertés et de la détention.