Seize coups de couteau sur le corps de la première victime, des lésions similaires sur la seconde. Quatre jours après la mort de deux hommes à Douarnenez, on en sait plus sur cette fin de nuit dramatique marquée aussi par un incendie dans le quartier de Treboul.
Le 9 novembre à Douarnenez, deux corps avaient été retrouvés au petit matin, au pied et à l’intérieur d’un appartement ravagé par les flammes.
L’incendie avait également entraîné l’évacuation des habitants de l’immeuble. Quatre jours plus tard, on en sait désormais un peu plus sur cette fin de nuit dramatique.
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16 coups de couteau sur la première victime
Dans un communiqué, le procureur de Quimper indique qu'à leur arrivée, les gendarmes de Douarnenez ont d’abord découvert au pied de l’immeuble, "un homme, torse nu, pieds nus, portant un jean ensanglanté".
"Ce dernier présentait des plaies au niveau du thorax. Bien que conscient, il ne pouvait s’exprimer sur les faits et décédait rapidement sur place, des suites d’un arrêt cardio-respiratoire ».
Son autopsie a révélé la présence de "16 coups portés avec une arme de type couteau". précise Jean-Luc Lennon, procureur de la République-adjoint.
L'homme de 44 ans, Douarneniste, était notamment connu "comme auteur de conduite sous l’emprise de stupéfiants, mais aussi en qualité de victime de vol avec violences".
Un second corps dans l’appartement
Dans l’appartement incendié et totalement détruit, un second corps a ensuite été découvert.
La seconde victime, un homme de 61 ans, également de Douarnenez, était aussi connue des services de gendarmerie pour "trafic de stupéfiants, mais également comme victime de vol avec violences, et susceptible d’accueillir habituellement des personnes désœuvrées, en recherche de produits stupéfiants, souvent alcoolisées, occasionnant de ce fait de nombreux troubles du voisinage".
Handicapé, sous curatelle, alité au quotidien dans un lit médicalisé, il ne se déplaçait qu’avec difficulté. Son autopsie a mis en évidence "plusieurs lésions sur le corps, ayant entraîné la mort, possiblement avec la même arme que pour la première victime".
Couteau et briquet retrouvé dans l’herbe
Quant au couteau, c’est "à l’extérieur du logement, dans l’herbe, sous la fenêtre d’une chambre de l’appartement", que les gendarmes l'ont retrouvé. "Un couteau présentant des traces de sang, ainsi qu’un briquet. Sur les deux, les prélèvements ADN ont révélé uniquement le profil génétique des deux personnes décédées".
"En regard de la double qualification criminelle de ces faits (meurtre ou assassinat)", le parquet de Quimper indique "se dessaisir au bénéfice du pôle criminel du parquet de Brest, aux fins d’ouverture d’une information judiciaire".