Le tunnel du Mont-Blanc va-t-il fermer ? La presse italienne évoque plusieurs années de travaux de mise en sécurité. La voûte de l'ouvrage, construite dans les années 60, doit être rénovée. L'hypothèse d'une fermeture inquiète.
Le retour d'une armée d'ouvriers du BTP dans le tunnel du Mont-Blanc ne fait plus guère de doutes depuis que la société italienne de l'ouvrage a avoué dans un communiqué "avoir engagé des études approfondies pour des travaux dont les modalités restent à définir". Un langage diplomatique accompagné de commentaires "off" qui laissent entendre clairement que ces travaux, qui concerneraient la voûte du tunnel, supposeraient une fermeture au trafic de plusieurs années.
"Nous, dans cette station service, on ne travaille qu'avec la clientèle de passage du tunnel" explique un gérant de station du côté italien. "On a pas oublié qu'on a été fermé 3 ans après l'incendie de 1999. Sans le tunnel, la vallée d'Aoste redeviendrait un cul de sac".
Une grande peur de la fermeture, qui a rapidement gagné la classe politique valdôtaine. A commencer par la présidence de la région, actionnaire minoritaire de la société italienne du tunnel du Mont-Blanc.
Plutôt diserte et volontiers polémique dans sa configuration italienne, la société française du tunnel du Mont-Blanc, au contraire, ne dit mot pour l'instant. Tout comme la classe politique française...à une exception près. Eric Fournier, le maire de Chamonix, habitué à ferrailler avec une société italienne du tunnel, d'après lui, pas complètement résignée à tirer un trait sur son grand projet de creuser une seconde galerie au Mont-Blanc.
Alors, ce tunnel : fermera ou fermera pas ? La question sera débattue devant le conseil régional de la vallée d'Aoste mercredi et jeudi prochain.
Voir le reportage de Fabrice Liégard.