Grâce aux dons récoltés par l'union départementale des sapeurs-pompiers de la Haute-Savoie, trois services de réanimation du département se sont vus offrir quatre respirateurs. Une aubaine en pleine crise sanitaire.
Les sapeurs-pompiers solidaires des soignants face au nouveau coronavirus. Grâce à un "élan fulgurant de générosité", l'union départementale des sapeurs-pompiers de la Haute-Savoie (UDSP 74) a récolté près de 60 000 euros de dons qui ont permis le financement de quatre respirateurs pour les hôpitaux du département accueillant des patients atteints Covid-19.
"En tant que sapeurs-pompiers, on est très proches des personnels soignants, ils nous parlent des besoins dans les hôpitaux et du manque de matériel", explique le commandant Franck Hamoneau, président de l'UDSP 74, qui a lancé cette opération de solidarité il y a quelques semaines. L'union départementale qu'il préside regroupe environ 4 500 adhérents, 88 amicales et 27 associations.
60 000 euros en 24 heures
"Un soir, j'ai lancé le challenge à tout le monde : l'UDSP s'engageait à financer un respirateur sur ses propres fonds et les autres associations devaient cofinancer un deuxième appareil", se rappelle le commandant Hamoneau, sapeur-pompier à Meythet. Et moins de 24 heures plus tard, plus de 60 000 euros de dons avaient déjà été récoltés.
Les sapeurs-pompiers ont donc revu leurs ambitions à la hausse, finançant quatre respirateurs au lieu des deux initialement promis aux trois services de réanimation de la Haute-Savoie. Chaque appareil coûte environ 15 000 euros. Puis la logistique de l'opération s'est mise en marche. Franck Hamoneau a contacté des fabricants de respirateurs qui, à cause de la crise sanitaire, affichent tous des délais de plusieurs semaines.
C'est alors que le président de l'UDSP 74 s'est rapproché les trois groupes d'hôpitaux qui allaient profiter de cet élan de solidarité : le centre hospitalier Annecy-Genevois (Change), le centre hospitalier Alpes-Léman (Chal) et les hôpitaux du Léman (HDL). "Nous nous sommes rendu compte qu'ils avaient commandé des respirateurs qui n'avaient pas encore été financés, donc nous les avons pris à notre charge", poursuit-il. Une aide financière salutaire en pleine crise sanitaire.