Le gouvernement a annoncé que les restrictions pour les touristes en provenance du Royaume-Uni vont être assouplies à partir de ce vendredi 14 janvier. Malgré la fin des vacances scolaires outre-Manche, la décision reste une bonne nouvelle pour les stations de ski françaises.
Bonne nouvelle pour les stations de ski. Après des vacances de Noël marquées par l'absence de touristes britanniques, due aux restrictions sanitaire face au Covid-19, les domaines skiables vont pouvoir retrouver une partie de leur clientèle originaire du Royaume-Uni, dès ce vendredi 14 janvier.
En effet, les personnes vaccinées contre le Covid-19 seront autorisées dès vendredi à venir du Royaume-Uni en France sans avoir à présenter de motif impérieux, a annoncé ce jeudi 13 janvier, le ministre français délégué chargé du Tourisme et des PME, Jean-Baptiste Lemoyne.
"Les personnes vaccinées venant du Royaume-Uni n'auront plus à produire de motif impérieux", a-t-il assuré sur TV5 Monde. "Pour les personnes vaccinées, on met aussi fin à la période d'isolement de 48 heures (...). On pourra à nouveau se déplacer depuis le Royaume-Uni pour des motifs de loisirs et aller skier" dans les stations françaises, a ajouté le ministre.
Encore une contrainte pour les non-vaccinés
"La contrainte est plus forte sur les personnes non vaccinées qui gardent des motifs impérieux et ne peuvent pas venir pour des motifs de loisirs. Le vaccin fait la différence", a complété M. Lemoyne.
"Tous les voyageurs, vaccinés ou non, devront présenter au départ un test négatif (PCR ou test antigénique) de moins de 24 heures", a précisé dans la foulée le cabinet du Premier ministre dans un communiqué.
"Le gouvernement fait le choix d'alléger les mesures spécifiques de contrôle sanitaire aux frontières qui avaient été décidées en décembre dernier pour les voyageurs vaccinés en provenance du Royaume-Uni", a expliqué Matignon.
Une clientèle importante des stations
Cette décision fait suite aux déclarations du porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, qui avait annoncé mercredi que Paris assouplirait "dans les tout prochains jours" les restrictions appliquées aux frontières avec le Royaume-Uni afin de lutter contre la propagation du variant Omicron.
"La clientèle britannique, c'est 15 % de la clientèle des stations de ski françaises", a ajouté M. Lemoyne, alors que depuis deux ans l'Etat a soutenu à hauteur de 38 milliards d'euros les acteurs du tourisme victimes des conséquences économiques de la crise sanitaire.
C'est plus compliqué pour certaines grandes stations en Savoie, qui dépendent de cette clientèle internationale.
Jean-Baptiste Lemoyne, ministre délégué chargé du Tourisme
"Avant crise, il y avait 90 millions de touristes internationaux par an en France, aujourd'hui, c'est plutôt 45 millions", a encore rappelé M. Lemoyne. "La saison (de sports d'hiver, NDLR) est bien engagée, a-t-il estimé. Par rapport à 2019, on est à -8 % mais on commence à se rapprocher de niveaux intéressants. Dans les Pyrénées, il y a du +10 %, +30 %".
"C'est plus compliqué pour certaines grandes stations en Savoie, qui dépendent de cette clientèle internationale, notamment des Britanniques", a cependant reconnu M. Lemoyne. "La décision de ce matin va permettre un rattrapage, j'espère. La première semaine de janvier, on est à +5 % par rapport à 2019 grâce aux Belges et Néerlandais".
Les principales vacances d'hiver des Britanniques ont pris fin ce dimanche 9 janvier. Cependant, outre-Manche, une nouvelle période de congés est prévue dès le mois prochain, du 12 au 20 février.
"Un grand soulagement"
Mais qu'importe : de nombreux acteurs de la montagne ont salué le retour des vacanciers britanniques : "La nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre. C'est un grand soulagement, c'est beaucoup de joie", s'est réjoui le directeur de l'Office du tourisme de l'Alpe d'Huez, François Badjily.
"C'est une très très bonne nouvelle pour toutes les grandes stations alpines comme Val d'Isère, Val Thorens, La Plagne, Les Arcs", réagit Didier Arino, directeur du cabinet spécialisé français Protourisme auprès de l'AFP, chiffrant à "près d'un milliard d'euros pour la montagne française" les retombées économiques des Britanniques en hiver.