Covid-19 : un sénateur de Haute-Savoie dépose un amendement contre l’extension du pass sanitaire

Loïc Hervé, sénateur de Haute-Savoie et membre du groupe Union Centriste, a déposé un amendement contre l’extension du pass sanitaire aux lieux de la vie quotidienne. Adopté par les députés, le projet de loi doit être examiné dès ce vendredi au Sénat.

Lutte contre la recrudescence de l'épidémie dopée au variant Delta ou combat pour les libertés publiques : au bout d'une nuit blanche d'intenses débats, l'Assemblée a voté le nouveau projet de loi anti-Covid avec à la clef l'extension controversée du pass sanitaire et l'obligation vaccinale pour les soignants.

C’est maintenant au tour du Sénat, à majorité de droite, de se saisir de ce texte brûlant dès vendredi. En effet, le gouvernement vise une adoption du projet de loi avant la fin du week-end au bout du bout de la session parlementaire exceptionnelle.

Mais de plus en plus de parlementaires montent au créneau pour s’opposer à ce projet de loi jugé "liberticide". Ce vendredi, à l’occasion de l’examen du texte par le Sénat, Loïc Hervé, sénateur UDI-UC de Haute-Savoie, a décidé de déposer un amendement en ce sens : "Je demande la suppression de l’extension du pass sanitaire aux lieux de la vie quotidienne, explique-t-il. Je l’ai proposé à la signature de tous mes collègues sénateurs, et il y en a de tous les groupes qui viennent le signer".

"Je voulais envoyer un signal et montrer que des sénateurs de tous les rangs pensent que cette extension du pass sanitaire est une énorme erreur" ajoute-t-il. 

L’amendement de Loïc Hervé sera déposé en commission cet après-midi. "Et s’il ne passe pas, on le redéposera demain en hémicycle pour la séance publique".

"Vacciné mais anti-pass sanitaire", le sénateur estime que ce projet de loi est sans intérêt pour lutter contre la pandémie. "Seuls les vaccinés aurons le droit d’aller au restaurant ou au théâtre. Mais quand vous êtes vaccinés, vous courez quel risque ? Ce sont les non vaccinés qui prennent des risques et malgré tout, ils vont continuer à avoir une vie sociale. Le pass sanitaire n’arrêtera pas la flambée épidémique".

Loïc Hervé critique également le revirement du gouvernement, qui avait promis de ne jamais instaurer de pass sanitaire. Le 18 mai dernier, près de deux mois avant l’allocution d’Emmanuel Macron, il alertait déjà le Sénat contre une possible extension de cette mesure.  

"La plus grande mes craintes, c’est le risque de généralisation. Dans cet hémicycle, personne ne sait où nous en serons le 15 septembre. Pourvu qu’un variant ou qu’une quatrième vague nous tombe sur le coin de la tête, et à ce moment-là, nos finances publiques ne nous permettrons pas de faire un nouveau confinement. Et on aura entre les mains l’outil formidable qui nous permettra de ne pas confiner : le pass sanitaire. Donc quand on nous promet que jamais il ne sera généralisé, à partir du moment où il existe, le danger sera là. Et à ce moment-là, nous aurons basculé dans une société de surveillance généralisée", déclarait-il au Sénat dès la mi-mai. 

 

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