Pour Bernard Accoyer, le débat entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron n'était pas un débat d'idée mais "presque un pugilat". Le député de la première circonscription de Haute-Savoie, secrétaire général de LR, dénonce à la fois "l'absence de programme" de Le Pen et le "manque d'autorité" de Macron.
Le secrétaire général de LR, Bernard Accoyer, a regretté la tournure jeudi qu'a pris le débat télévisé de l'entre-deux-tours entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, fustigeant aussi la "trahison" de Nicolas Dupont-Aignan.
"Ca n'était pas un débat d'idées, ça n'était pas l'affrontement de deux projets, c'était un affrontement de personnes, presque un pugilat. Il y avait une réelle violence sur ce plateau, et j'ai trouvé cela très regrettable", a réagi sur LCP cet ancien président de l'Assemblée nationale.
Sur la candidate du Front national, le secrétaire général de LR a déclaré que "Mme Le Pen, notamment sur les questions économiques et monétaires, n'avait pas de programme, ses positions sont pitoyables et elles conduiraient à un désastre économique pour la France".
"Quant à Emmanuel Macron, j'ai trouvé la faiblesse de certaines de ses réponses et le manque d'autorité assez inquiétants", a ajouté le député LR.
Interrogé sur le ralliement du président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan à la candidate du FN, M. Accoyer a déploré: "Il se prétend gaulliste et il pactise avec l'extrême-droite que le général de Gaulle lui-même a toujours combattu, une extrême-droite qui, souvenons-nous, a tenté d'assassiner le général de Gaulle lui-même. Oui, je pense que M. Dupont-Aignan a fait une très grave faute, c'est une trahison".
"Il a pris un certain nombre de voix qui se seraient portées sur notre candidat, François Fillon, et il a contribué à l'empêcher d'accéder, à moins de 500.000 voix, au second tour", a-t-il encore critiqué.