En 1995, Edgar Grospiron remportait les Championnats du Monde de ski acrobatique à La Clusaz. Samedi 7 et dimanche 8 mars, 20 après, le village fête à nouveau son champion hors-normes, premier médaillé d'or de cette discipline aux Jeux olympiques d'Albertville.
Il a beau avoir pris sa retraite sportive depuis 20 ans, Edgar Grospiron a gardé son humeur rieuse et décontractée. Sur ses épaules, ses derniers skis de compétition. "Ils étaient dans le garage de mon cousin qui les avait récupérés... " explique-t-il. C'est avec ces skis là qu'en février 1995 il a remporté chez lui à La Clusaz son dernier titre de champion du monde… sur une piste qui désormais porte son nom.
"C'était la course la plus difficile de ma carrière, y'avait une pression colossale... c'est une piste mythique, raide et longue, difficile à skier... J'étais face à des skieurs plus forts que moi. Il a fallu aller chercher cette course au mental" raconte-t-il encore.
Un mental hors du commun, c'est ce qu'Edgar Grospiron a gardé de ces années de compétition. Une expérience qu'il partage auprès des entreprises comme consultant. Car la compétition dit-il, "c'est plus de mon âge".
Reportage Ariane Combes, Dominique Bourget, Jean-Jacques Picca :
"Dans la vie", poursuit le champion, "tu peux voir les bosses comme des tremplins ou comme des obstacles... Les mecs qui gagnent, c'est des mecs qui arrivent à traduire l'obstacle, le problème, en une opportunité... c'est les mecs qui trouvent des solutions et pas des excuses... Et ça, ça m'est resté toute ma vie !"
Vingt ans après, Edgar Grospiron a gardé cette philosophie et une popularité incontestable.