Evian-Thonon-Gaillard : Bertrand Laquait, le gardien

Gardien d'Evian-Thonon-Gaillard, Bertrand Laquait, déterminant dans le difficile maintien des Croix de Savoie en Ligue 1 et dans la qualification du club pour la finale de la Coupe de France, espère vivre l'apothéose d'une carrière compliquée.

"Certains jouent des finales tous les ans et moi ça fait 36 ans que j'attends", s'était-il enthousiasmé au soir de la demi-finale gagnée contre Lorient (4-0). "Je savais que c'était sans doute la dernière occasion pour moi d'égaler mon frère Stéphane, finaliste avec Sedan contre Nantes (en 1999)", ajoutait-il.

L'une de ses interventions marquantes lors de cette aventure en coupe, reste de s'être interposé devant Zlatan Ibrahimovic lors de la séance de tirs au but face à Paris SG en quarts de finale, un exercice où il a toujours excellé, depuis les catégories de jeunes.

Arrivé sur les bords du lac Léman en 2009, alors qu'ETG était en National, Laquait, 36 ans, ancien international juniors au style sobre à défaut d'être spectaculaire, a participé aux deux accessions successives de son équipe (2010, 2011) jusqu'à l'élite française qu'il a retrouvée après l'avoir découverte en 1999 avec Nancy, où il a été formé.

De graves blessures mais toujours la niaque


Une rupture des ligaments croisés d'un genou en 2002 et une fracture à une jambe en novembre 2011, ont compliqué son parcours, passé par la Belgique, à Charleroi, où il a été sous contrat sept ans (2002-2009), avec au passage un trophée de meilleur gardien du championnat en 2004.

Il a également évolué en Espagne, au Recreativo Huelva, modeste équipe de Liga à laquelle il avait été prêté une saison par le club belge (2006-2007) et avec laquelle il a eu l'occasion d'affronter le Real Madrid et le FC Barcelone.

En L2, il y a deux ans, ses performances lui ont également permis d'être nominé pour le trophée du meilleur gardien pour lequel il a été devancé par Benoît Costil, alors à Sedan.

Ensuite, alors qu'il avait largement contribué à la montée en L1 d'Evian-Thonon-Gaillard, Laquait a de nouveau été gêné par les blessures. Dès le début de la première saison d'ETG dans l'élite, il est indisponible et ses dirigeants choisissent d'engager le gardien international danois Stephan Andersen. Laquait reprendra sa place en octobre avant d'être victime d'une fracture du tibia, fin novembre...

S'il a retrouvé son poste par la suite, l'éviction de l'entraîneur Pablo Correa après seulement quatre journées cette saison, a de nouveau remis en cause son statut de titulaire avec la nomination de Pascal Dupraz sur le banc des Croix.

Mais les mauvais résultats, dus autant au manque de réalisme offensif qu'aux faiblesses défensives, lui ont encore permis de redevenir N.1.

Pourtant, le destin a encore failli le rattraper avant la demi-finale pour laquelle il est resté longtemps incertain pour une blessure à l'aine, pas tout à fait guérie d'ailleurs lorsqu'il est entré sur le terrain.

Du coup, la finale de ce vendredi 31 mai prend vraiment des allures de sommet pour un joueur au parcours aussi chaotique.

"Nous ne sommes pas programmés pour tout ça mais nous allons peut-être la gagner finalement", se projetait-il, il y a trois semaines. Depuis, le club a assuré son maintien et peut aborder cette finale l'esprit libéré.
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