Les Genevois étaient appelés aux urnes ce dimanche 6 octobre pour le Grand Conseil genevois. La principale leçon est la forte progression des deux partis d'extrême droite dont le MCG, clairement hostile aux frontaliers.

Le Mouvement Citoyens Genevois a gagné trois sièges par rapport au précédent scrutin. Avec potentiellement 20 élus, selon des projections de nos confrères de la Tribune de Genève, le MCG est le parti qui enregistre la plus forte progression en engrangeant près de 20% des suffrages. L'autre formation d'extrême droite, l'UDC, passerait à 11. Pour les prochaines élections, le 10 novembre, pour le Conseil d'Etat, le MCG et l'UDC présenteront trois candidats au gouvernement.

Un signal de bien mauvaise augure envoyé à tous les travailleurs frontaliers. Car l'UDC, et surtout le MCG, n'hésitent jamais, dans des relents populistes, à prendre pour cibles les Haut-Savoyards qui travaillent en Suisse. D'où une certaine inquiétude en France après cette percée.


Une plaidoierie en faveur de la "préférence nationale"


Lors de sa campagne, le MCG a notamment pointé du doigt les 69.800 Français qui travaillent à Genève et qui, selon lui, accentueraient la concurrence salariale en arrivant en Suisse "bardés de diplômes" mais tout en acceptant des rémunérations moindres que les salariés helvètes. Le MCG qui redoute aussi que le nombre de frontaliers "ne grimpe jusqu'à 100.000 d'ici 2020" et demande donc que la priorité dans l'attribution des postes (tant dans la fonction publique que dans les entreprises privées) soit donnée aux seuls Suisses.

La région transfrontalière au coeur du débat


A noter également que pour la première fois depuis 2001, l'extrême gauche suisse revient au Parlement de Genève avec neuf élus. Alors que ces résultats se confirment, certains analystes pointent du doigt la responsabilité des partis de gouvernement notamment dans leur approche de la politique transfrontalière. Le socialiste genevois Michel Tornare explique, par exemple, à la Tribune de Genève: "tant que les partis de gouvernement ne trouveront pas de solutions aux problématiques de la région transfrontalière, les extrémistes continueront leur surrenchère".

Nul doute, dès lors, que les dossiers communs entre France et Suisse vont se placer plus que jamais au coeur de la politique helvète dans les semaines et mois à venir.


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