Plusieurs jeunes femmes ont été sauvagement passées à tabac le 8 août à la sortie d'une boîte de nuit à Genève. Leurs agresseurs, toujours en fuite, seraient originaires de Thonon-les-Bains.
L'affaire a suscité un certain émoi en Suisse : le 8 août dernier, plusieurs femmes étaient violemment prises à partie à la sortie de la discothèque "le Petit Palace" à Genève vers 5 heures du matin.
Les agresseurs, au nombre d'une demi-douzaine, auraient commencé à s'en prendre à trois d'entre-elles. Trois autres jeunes femmes auraient alors tenté d'intervenir. C'est à ce moment-là que des coups de pied et de poing d'une violence inouïe auraient commencé à pleuvoir, y compris sur une des personnes à terre. L'un des agresseurs, le pied dans le plâtre, aurait même frappé à coup de béquille. Une témoin de la scène, citée par 20 minutes, parle de violence purement gratuite.
Identifiés, mais pas encore interpellés
Trois des cinq victimes, âgées de 22 à 33 ans, ont dû être hospitalisées. Une jeune femme n'est sortie du coma jeudi 16 août dans la soirée. Le lendemain de l'agression, près de 200 manifestants s'étaient rassemblés pour dénoncer les agressions sexistes.
L'enquête de la brigade criminelle de la police judiciaire de Genève a permis d'établir que les agresseurs sont des ressortissants français. Presque tous ont pû être identifiés : il s'agirait de jeunes Haut-Savoyards, originaires du bassin de Thonon-les-Bains et pour la plupart déjà connus des forces de l'ordre locales. Ils sont décrits dans les colonnes de la Tribune de Genève comme des "petites frappes". Mais il n'y a encore eu aucune arrestation à l'heure actuelle.
L'enquête confiée au parquet d'Annecy
Lundi dernier, les autorités fédérales de la Confédération suisse ont informé la France des faits. L'Hexagone n'autorisant pas l'extradiction de ses ressortissants vers la Suisse, le dossier a été confié au parquet d'Annecy. Celui-ci a confirmé qu'une instruction avait été ouverte pour tentative d'homicide.