Confectionner des langes de bébé bio et éthiques, c'est le pari d'une jeune créatrice de Haute-Savoie. Installée à Pringy, Elsa Ponzio a démarré son activité chez elle pendant le confinement.
C'est devenu une petite musique quotidienne dans les combles de la maison familiale. La machine à coudre d'Elsa Ponzio accompagne les créations de la jeune femme. Désireuse de changer de métier, cette infirmière a eu l'idée de créer des langes de bébé en coton bio et éthiques. Un déclic né après la naissance de son premier enfant.
"On trouve facilement des produits en coton bio ou des produits biologiques. On trouve aussi beaucoup de créations artisanales ou du made in France. Mais d'avoir quelque chose qui va vraiment au bout de l'éthique, c'est-à-dire qui soit fait à la main et qui ait respecté sur tout le processus de fabrication l'homme et l'environnement, c'était compliqué", note Elsa Ponzio, la créatrice qui a établi son atelier de fabrication à son domicile de Pringy (Haute-Savoie).
"Je voulais travailler de mes mains"
Pas de polyester dans les bavoirs, les serviettes à langer ou les gigoteuses, Elsa ne travaille qu'avec des matières premières respectueuses de l'homme et de l'environnement. Le coton est cultivé et transformé en Turquie selon des normes précises, puis ses créations sont assemblées à la main, localement. "Tout est bio, résume-t-elle. On a le lange extérieur, la doublure qui est une flanelle de coton biologique et surtout, on a le molleton en coton biologique 100% coton."
Mais pas facile de réussir une reconversion professionnelle en 2020. Elsa a lancé son site de vente en ligne fin avril, en pleine crise sanitaire. Les débuts sont modestes, mais elle ne regrette pas son choix. "J'ai arrêté mon métier d'infirmière parce que je voulais travailler de mes mains, je voulais vraiment faire de l'artisanal donc là-dessus, je suis comblée, estime Elsa Ponzio. Et je voulais aussi avoir du temps pour ma famille, mes enfants et la vente en ligne permet ce temps-là, de ne pas travailler les week-ends. Avoir une boutique, j'aurais adoré mais c'est vrai qu'il faut ouvrir le samedi, il faut faire de la vente le soir. La vente en ligne, ça me permet cette souplesse d'horaires pour ma famille et mes enfants."
Elsa s'est donné six mois pour espérer dégager un petit salaire. Ce serait un sacré cadeau pour la jeune créatrice qui a plein d'idées dans sa hotte. La dernière ? Une chaussette de Noël !