Le procès de cinq hommes va s'ouvrir mardi en Haute-Savoie. Ils comparaissent pour avoir agressé cinq jeunes femmes à la sortie d'une boite de nuit à Genève.
L'agression avait suscité une forte émotion en Suisse. Le 8 août 2018, vers cinq heures du matin, cinq jeunes femmes ont été victimes de violences à la sortie de l'établissement de nuit Le Petit Palace, à Genève en Suisse. Cinq hommes âgés de 22 à 25 ans comparaissent mardi et mercredi 20 mai devant le tribunal correctionnel de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie) pour ces faits.
Tout est parti d'une altercation survenue lors de la fermeture de l'établissement. Une femme aurait été insultée par un homme et, en réponse, elle l'aurait invectivé. Dès lors s'enchaînent des violences physiques, filmées par des caméras de vidéo-surveillance.
Pronostic vital engagé pour une jeune femme
L'homme inflige un coup de poing au visage à la femme, qui le fait chuter en retour. Avec un autre qui l'a rejoint, il s'acharne sur elle, lui portant des coups de pied au visage et dans le ventre, parfois en prenant de l'élan, alors qu'elle est à terre.
Entendant des cris, quatre autres femmes interviennent. Les agresseurs sont, de leur côté, rejoints par d'autres hommes. L'une des jeunes femmes, jetée au sol et rouée de coups, a dû subir une opération du cerveau en urgence, son pronostic vital ayant été un temps engagé. Une matraque et une béquille avaient été utilisées par certains pour la frapper.
D'autres victimes ont été maintenues le visage écrasé au sol par le pied d'un des agresseurs. Tous étaient alcoolisés, certains avaient consommé du cannabis. Les cinq jeunes gens, tous originaires de Haute-Savoie, avaient ensuite pris la fuite à bord de deux voitures, croisant sur leur chemin un véhicule de la police arrivant en sens inverse.
Jusqu'à vingt ans de prison
L'Office fédéral de la justice de Berne avait saisi les autorités judiciaires françaises d'une demande d'entraide. Une information judiciaire avait été ouverte en France contre X, le 13 août 2018, pour tentative de meurtre sur trois femmes et violences volontaires aggravées ayant entraîné une incapacité temporaire de travail (ITT) supérieure à huit jours sur les deux autres.
La qualification juridique retenue contre les cinq prévenus est finalement celle de violences volontaires aggravées, ayant dans certains cas entraîné une incapacité totale de travail supérieure à huit jours. Trois des prévenus sont en état de récidive légale. Ils encourent des peines maximales allant de sept à vingt ans de prison.