Coup dur pour les salariés du groupe industriel Avient à Saint-Jeoire-en-Faucigny. La direction américaine a décidé de fermer ce site pour transférer la production en Pologne. Les 40 salariés se retrouveront au chômage la veille de Noël, le 23 décembre.
L'usine a connu pas moins de quatre propriétaires en 70 ans d'existence. Il s'agissait à chaque fois de multinationales intéressées aussi bien par la rentabilité du site que par le savoir-faire des salariés. Mais aujourd'hui, les salariés du groupe industriel Avient à Saint-Jeoire-en-Faucigny (Haute-Savoie) sont abasourdis par l'annonce de la fermeture de leur usine spécialisée dans la production de granulés plastiques colorés.
"On est tous des enfants de cette société. On a tous grandi avec cette société. Il y a vraiment un esprit de famille sur ce site. C'est le choc, l'incompréhension, la colère, décrit Anne-Lise Raphoz, responsable du laboratoire à l'usine Avient. Ça fait des années qu'on communique des chiffres positifs aux employés, qu'on relaie un message positif parce que les employés s'investissent énormément sur le site. Si on regarde la performance du site de Saint-Jeoire, les voyants sont au vert."
"Catastrophe économique"
Seulement, le groupe américain Avient, propriétaire du site, veut faire des économies d'échelle. Il possède cinq usines de la sorte en Europe et au jeu de la rentabilité maximale, Saint-Jeoire n'est pas en tête. Le site haut-savoyard va donc fermer le 23 décembre, condamnant 40 emplois à la veille de Noël. La production sera transférée en Pologne. Pour le maire de cette petite commune, l'annonce de la fermeture a fait l'effet d'une bombe.
"Ce sont 40 emplois directs supprimés et 40 emplois induits, de fournisseurs, de sous-traitants, qui vont eux aussi disparaître. C'est l'équivalent de 15 % des emplois du bassin de notre village. C'est une catastrophe économique, résume Antoine Valentin, maire (sans étiquette) de Saint-Jeoire-en-Faucigny. Se posera aussi la question du site qui risque de devenir une friche industrielle. On se pose la question de la dépollution du site et de son avenir." Contactée par France 3 Alpes, la direction n'a donné aucune suite à nos sollicitations.