C'est le combat juridique sans fin de deux propriétaires de maisons sur la commune de Syllingy en Haute-Savoie : cela fait 8 ans qu'ils se battent pour obtenir réparation. Leurs habitations construites sur une ancienne décharge municipale s'effondrent. La justice prend...son temps.
Leur vie quotidienne a viré au cauchemar. Voilà huit ans qu'ils ont porté plainte et qu'ils mènent la bataille. Salvatore et Louis, sont tous les deux propriétaires sur la commune de Syllingy en Haute-Savoie : Leurs maisons, expliquent-ils, ont été construites sur une ancienne décharge municipale des année 60 et 70, devenue constructible en 2004.
Le terrain, mal stabilisé s'effondre par endroits et endommage leurs habitations de tous les côtés.
D'année en année, Salvatore constate les dégâts, passe son temps et son argent à rafistoler la maison qu'il a lui même construite en 2005, bâtie selon lui sur une ancienne décharge mal remblayée., et il enrage " fissures, plaques des plafonds qui se cassent, mon terrain a atteint un dénivelé de 15 cm, tout craquèle et tombe, je ne peux même pas faire de potager ni manger les fruits de mes arbres , même si l'on veut me prouver le contraire s'exclame-t-il, il y a forcément de la toxicité dans le sol, comment voulez-vous que je laisse ça à mes enfants, en plus elle devient dangereuse, il va bien falloir un jour tout simplement la raser".
Même émotion, même constat chez son voisin Louis qui a acheté sa maison en 2008. Un an après, les premières fissures sont apparues...
"Vous voyez, elle s'écarte, les fissures s'élargissent à vue d'oeil et je n'arrive plus à contenir les dégâts s'exclame-t-il., combatif mais la mort dans l'âme, résolu à obtenir gain de cause " ce que je veux, c'est une indemnisation, au prix du marché, aujourd'hui elle ne vaut plus rien, pas même un euro, je veux partir, être indemnisé et m'en aller ailleurs pour tout reconstruire".
Face à la durée juridique des recours administratifs
Mais face à eux, c'est un mur administratif qui se dresse avec des expertises et des procédures juridiques sans fin. L'avocate de la mairie jointe par téléphone, sans vouloir "entrer dans le fonds du dossier" évoque en effet " plusieurs procès engagés qui suivent leur cours normalement.".. Pour ces deux propriètaires le temps de la justice est devenu une éternité cauchemardesque...