Avec la mise en circulation du Léman Express le 15 décembre, 50.000 voyageurs par jour sont attendus sur les rails transfrontaliers. Une nouvelle qui inquiètent les parents d'élèves scolarisés à l'établissement Saint-François de Ville-la-Grand, voisin du passage à niveau.
1500 élèves du groupe scolaire Saint-François, à Ville-la-Grand, en Haute-Savoie, empruntent chaque jour un passage à niveau pour se rendre en cours.
Avec l'arrivée du Léman Express sur les rails et ses 50.000 voyageurs quotidien, le 15 décembre prochain, «le danger va être multiplié par 8, avec des barrières qui vont s’abaisser tout le temps, et avec des élèves qui seront peut-être tenté de passer malgré tout, craint Guénaël Morio, directeur de l'établissement. On ne veut pas que l’accident arrive. Le soir, l’afflux d’élève est massif, les voitures sont au milieu, tout est bouché».
«Doit-on attendre qu'un accident arrive ?»
Cela fait plusieurs années que les parents d'élèves alertent sur la dangerosité du passage à niveau voisin de la sortie d'école. Absence de trottoirs pour circuler, importants trafic de voitures... Pour eux, la sécurité aux alentours de l'établissement est loin d'être assurée.«Maintenant, avec le Léman Express, il y aura un train toutes les dix minutes, insiste Fati Zirar, de l'association des parents d'élèves. Pour l'instant, SNCF Réseau considère ce passage comme préoccupant et non pas dangereux. Doit-on attendre qu'un accident arrive ?»
Depuis trois ans, la SNCF a mis en place une campagne de sensibilisation et de prévention aux dangers du passage à niveau. Elle a également installé un dispositif de filet sous barrières, afin d’éviter que les élèves en retard franchissent quoiqu’il en soit le passage à niveau. Mais ce n'est pas suffisant pour éviter les accidents, selon l'association des parents d'élèves.
Un projet de 7 millions d'euros en attente de financement
Un projet d'importance - d'une valeur de 7 millions d'euros - est bien dans les tuyaux, mais les élus locaux peinent à trouver les financements.
«Le projet est un passage sous-terrain à gabarit réduit permettant l’accès sécuritaire des piétons, ce qui est notre priorité, souligne la maire sans étiquette de la commune, Nadine Jaquier. Aujourd’hui il reste 50 % à trouver en financement. On va réinterroger le département, interroger l’Etat et puis la SNCF qui doit être aussi autour de la table.»
Fin décembre, les élus rencontreront la SNCF pour évoquer la question.